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Littér'auteurs
20 décembre 2014

Noël, pour les PLUMES D'ASPHODÈLE

Je ne sais plus si l’emballage de cette papillote était orange ou verdâtre. La friandise ne m’avait pas emballé, c’est le mot. Boutade un peu douteuse, certes, mais la plus appropriée à la situation, c’est sûr. Je ne sais plus à quelle invitation j’avais répondu. En tout cas, il m’avait fallu bien du courage, ce soir-là, pour sortir de la torpeur de mes trois cent soixante-quatre nuits d’insomnie. Je ne sais plus dans quel quartier je suis allé traîner ma fatigue.

 

Certains se réjouiraient de n’avoir à travailler qu’une nuit par an ; mais que savent-ils de ma crainte que le chauffage n’ait pas été éteint dans la cheminée dans laquelle j’allais m’engouffrer ? Qu’un cannibale, gueule grande ouverte, ne m’attende à l’arrivée ? Qu’une castillane en mantille et caraco ne m’accueille avec son ustensile à inhalation parce qu’elle prétend que je ronfle trop fort ? Qu’une fuite incompressible ne vide les conduits des radiateurs ? Savent-ils seulement, ceux qui m’envient pour mes trois cent soixante-quatre jours de RTT annuels, que le progrès me contraint à me faufiler dans les tuyauteries des maisons pour parvenir à remplir cette mission inéluctable qui m’est assignée chaque année ? J’ai même dû suivre une formation complémentaire pour apprendre à m’adapter aux nouvelles technologies. Et quand je m’en suis tiré à l’examen final, vous pouvez croire que ma réussite m’a fait crier victoire !

 

Mais je digresse, là ! J’extravague.

 

À la réflexion, je ne sais plus non plus si les illuminations dans le ciel provenaient des étoiles ou des flocons qui tombaient dru, cette nuit-là.

 

Bébé père noël

Parce que la veille de cette nuit-là, pour moi fut un émerveillement : une journée d’attente à la maternité pour assister à la naissance de mon enfant. Quel apaisement après toutes ses années de désir et d’espérance ! La quintessence du bonheur !

 

Alors vous comprendrez sans peine que la démesure des agapes, que les balthazars pétillants, que les étrennes que les humains ont échangées cette nuit-là, que la couleur des sucreries qui m’attendaient près des sapins n’avaient guère d’importance pour moi !

 

Je suis devenu PÈRE !

 


Et voici ma participation aux "Plumes d'Asphodèle", dernière édition 2014. Elle avait organisé une double collecte et de son chapeau sont sorties deux listes, que nous avions le droit de mêler, démêler... J'ai pris tout le package :

ASPHODELE

Insomnie, torpeur, flocon, inéluctable, agapes, fuite, cheminée, démesure, verdâtre, orange, mantille, victoire, illumination, attente, invitation, emballer,  courage, chauffage, réussite, enfant, parole, quartier, quintessence, quelconque, fatigue, ronfler, étoile, cannibale, balthazar, réflexion, emballage, crainte, papillote, caraco, se réjouir, émerveillement, désir, étrennes, apaisement, inhalation, examen, maternité, mot.

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20 avril 2014

LA POÉSIE DANS LE BOUDOIR ; Guy Goffette

LE PECHEUR D'EAU GOFFETTE

L'or bleu

 

Non, les larmes n'arrêtent pas de couler
sur la terre, ni les cris de retentir.
Collines et cloisons nous défendent seulement
des corps qui vont avec et se défont

et les fleuves larges et paisibles, et les nuées
entraînent la douleur au loin. Mais à peine
la maison comme un mouchoir refermé
sur son carré d'amertume,

comme la tasse de café brûlant et le verre
de schnaps semblent soudain lourds !
Et si froide, inutile et petite la main
qui dilapidait la lumière sur ta peau

comme le ciel son or bleu sur la mer.

 

Le pêcheur d'eau, Guy Goffette
Gallimard - Poésie
20 avril 2007 - 132 pages

 

Ma participation, modeste, pour le mois belge organisé par Anne et Mina

5 janvier 2015

LE JOURNAL DE PETER - Sébastien Perez & Martin Maniez

COUVERTURE

Le Journal de Peter

Sébastien Perez & Martin Maniez
Milan Jeunesse (1er octobre 2009)
50 pages

 

 

Peut-être ne se prénomme-t-il pas comme cela, mais c’est égal. C’est Sœur Anne, la surveillante de l’orphelinat dans lequel il échoue qui le baptise ainsi. Et comme l’enfant s’en accommode, il sera donc Peter.

Lorsqu’on ouvre cet album, on pénètre ex abrupto dans la vie d’un jeune garçon, amnésique, en mal de maman. Mais on n’ouvre pas n’importe quel album de n’importe quelle vie ! C’est… comment dire… sublime. Fastueux. Non. Ce n’est pas ça. C’est…

PETER

Comme l’impression de m’aventurer dans un cahier d’enfant qui y aurait consigné ses joies et ses peines, ses quêtes, ses observations. Un cahier aux pages jaunies, adorné de dessins, de photos, de billets secrets. Un cahier qui a vécu, maculé de taches d’encre, d’eau, (de larmes ?), d’esquisses, de griffonnages. Comme l’impression que c’est véritablement un enfant qui a tenu ce cahier. Mais sans mièvrerie.

LONDRES

Martin Maniez a réalisé là une œuvre d’art. Des œuvres d’art. Parce que chaque page fourmille d’illustrations toutes plus éprouvées les unes que les autres. Les crayonnés sont extraordinaires, qu’ils soient exécutés à l’encre de Chine, à la mine de plomb, à l’encre de couleur ou au crayon de couleur. C’est fabuleux. L’album est un livre-objet dans lequel alternent différentes formes d’expression : photos délavées par le temps, certificat d’admission à l’orphelinat, article de presse, planches ornithologiques, ébauches de portraits, plan de Londres, lettres, crobars…

Sébastien Perez, l’auteur de cet album sensible et touchant, ne propose pas une réécriture des aventures de Peter Pan. Il le positionne « avant » le conte de James Matthew Barrie. Si, ici, le jeune garçon n’a pas encore modelé son pays imaginaire, il est déjà à la recherche de sa génitrice. D’ailleurs, son journal n’est autrement constitué que des lettres qu’il adresse à sa mère et qu’il signe « Peter ». « Maman »… c’est ainsi que débute chaque émouvante missive. Il ne doute pas un seul instant qu’il la retrouvera ; chaque lettre du journal intime de l’enfant fournit un indice au lecteur.

001 LES ENFANTS PERDUS

Quelques repères pour les connaisseurs (et – mais je n’ose l’imaginer– pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de Peter Pan) : les enfants perdus, les pirates, le capitaine Crochet, la Fée Clochette, les Peaux-Rouges, Londres… Bien sûr, Wendy est absente de ce paysage admirablement brossé par Sébastien Perez et Martin Maniez.

LES PIRATES

Me voici désormais devant un terrible dilemme : où classer, dans ma bibliothèque et dans mon cœur, cet album ? Il est, dit-on, dédié aux enfants à partir de 8 ans. C’est irréfragable. C’est un livre-jeu qui conte les aventures d’un personnage de l’enfance.

Mais c’est un livre-objet où éléments textuels, typographiques et artistiques s’entrelacent pour former un ouvrage que l’on croirait unique. J’ai l’impression de l’avoir déniché dans un vieux coffre empli des souvenirs de mes ancêtres.

Ce journal est un coup de cœur, en ce début d’année. Pour petits et grands, à lire à relire, à conserver précieusement, à manipuler…

L'ENVOL

La quinzaine du conte de Mina (là, c’est chez elle) et Marilyne (ici, c’est chez elle) s’est terminée hier. Elles m’ont donné envie de retourner au pays de mon enfance. Mais avec « Le Petit Chaperon Rouge » et « La mort de Gilgamesh », Myriam Mallié dessillera ses lecteurs : les contes, c’est aussi pour les adultes ! Mes billets sont ici & .

Mina a aussi lu Le Petit Chaperon Rouge : elle en parle ici.

Marilyne a lu (relu) « Le Journal de Peter » (c’est d’ailleurs elle qui m’a fait craquer) : elle en parle ici.

11 janvier 2015

CAHIERS DU JOUR - D'après EXERCICES DE STYLE de Raymond Queneau

EXERCICES DE STYLE - QUENEAU

Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.

Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici.

J'ai vu ce défi sur plusieurs blogs, notamment  (Chez La Jument Verte) ou , ou là... Ça me plaît bien , cette idée ! Mais tiendrai-je tous les jours de toute l'année ? À suivre !


Lundi 5 janvier 2015 : "Aujourd'hui acheté"

Rien.
Enfin, si.
Deux tranches de gigot
Pas bon
Plein de nerfs
Et de gras.
Et mon gratin de navets
Avait tout du navet.


Mardi 6 janvier 2015 : "Aujourd'hui que deviendra cet enfant plus tard ? "

Assise par terre, au pied d'une caisse automatique de parking, une dame Roumaine, plus très jeune. Elle souhaite la bonne année à tous les passants, et explique aux automobilistes comment se servir de la machine à payer. Dans ses bras, un enfant endormi. Il fait froid. L'enfant dort. Certains jettent une piécette, d'autres les ignorent. L'enfant dort. D'un sommeil naturel ?


JE SUIS CHARLIE

Mercredi 7 janvier 2015 : "Aujourd'hui surprise"

Charlie Hebdo. Douze morts. Onze blessés. 

Épouvante.
Horreur.
Monstruosité.
Ignominie.
Inhumanité.
Barbarie.

 

 


Jeudi 8 janvier 2015 : "Aujourd'hui, une question lue quelque part"

 Pourquoi ?


Vendredi 9 janvier 2015 : "Aujourd'hui, tentative de liberté"

 Entendu, ce soir, au cours d'un reportage sur une cérémonie des voeux d'un maire de tout petit village de l'Isère : "Que l'avenir ne soit plus ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire."  Henri Bergson.


VIVE LA LIBERTE

Samedi 10 janvier 2015 : "Aujourd'hui, livre posé"

 "Vive la Liberté", publié chez Bruno Doucey. Des poèmes rassemblés autour d'un idéal. "Yo no canto por cantar / ni por tener buena voz / canto porque la guitarra / tiene sentido y razon". Victor Jara

 

 

 

 

 

 

 

 


Dimanche 11 janvier 2015 : "Aujourd'hui, à midi pile"

 

Je suis correspondante de presse. À midi, la maire d'un village dont j'assure la couverture, présentait ses vœux à ses concitoyens et demandait une minute de silence, pour Charlie et pour la liberté d'expression. Une heure plus tard, elle me téléphonait pour s'inquiéter de "ce qu'aurait pu me dicter" l'un de ses conseillers avec lequel "on m'aurait vue partir". Ce sont ses mots. Elle s’adressait… à la presse locale, et lui demandait le S I L E N C E !!!

7 septembre 2014

MADAME DIOGÈNE, Aurélien Delsaux

Madame Diogène

Madame Diogène
Aurélien Delsaux
Albin Michel (20 août 2014)
144 p.

 

Diogène vivait dans un tonneau, quelques-uns d’entre nous le savent. Madame, elle, vit dans un appartement. Un appartement dans un immeuble.

Diogène vivait seul. Madame, elle, ne vit pas si seule que ça. Il y a les voisins du dessus, ceux du dessous, sa nièce, l’assistante sociale, les gens de la rue, les mouvements dans la rue… Il y a aussi une foultitude d’animaux dans son appartement.

Diogène vivait sale. Madame, elle, est pouacre. Tellement pouacre qu’on pourrait dire répugnante. Mais c’est pareil.

Trois clichés plus tard, je pourrais dire que Madame Diogène n’inspire guère la sympathie.

Et pourtant ! Cette vieille dame qu’Aurélien Delsaux nous présente dans son premier roman, elle est bien « autre chose » que ces représentations à l’emporte-pièce que le lecteur pourrait se faire d’emblée. Si les souvenirs la fuient, elle a entassé dans son antre tout ce qui les composait. Elle ne sait plus qu’en faire puisque presque tous ont perdu sens et qu’ils sont devenus déchets ; mais ils sont là, autour d’elle, en elle qui observe, muette, les vestiges de ce qu’elle a connu. Si elle n’a plus les mots pour décoder ce qu’elle voit, elle perce du regard ce qu’elle ne connait pas.

Son regard pourrait être celui du lecteur s’il veut s’en laisser convaincre ; le regard sur un monde qui part à vau-l’eau, selon l’auteur : manifestants qui « marchent d’un bon pas, joyeux de colère », policiers qui « à l’avancée du cortège, se raidissent », « parade de cirque […], révolution pour rire ». C’est ce monde qu’elle scrute, un monde perdu dans une tourmente, qui soubresaute au rythme des slogans, aux éclairs des lacrymogènes, aux hurlements des sirènes policières, aux retentissements des cris, aux giclements de sang. « Elle est, elle, dans son trou sombre, blottie tout au fond du présent ».

Roman inquiétant, troublant, perturbant, percutant, émouvant. Madame Diogène n’est-elle pas, comme Aurélien Delsaux le dit dans une récente interview, « la dernière humaine » ?

Présentation de l'éditeur

Comment résister au monde ? Se soustraire à son principe de réalité ?

En se terrant chez elle, parmi souvenirs et objets quotidiens qu’elle accumule jusqu’au vertige, une femme fait un choix radical : celui de s exclure pour vivre librement. De son abri, « blottie tout au fond du présent », elle contemple le dehors sans se laisser atteindre et navigue à vue, dans l’oubli du reste du monde.

Récit d’une guerre silencieuse et salutaire, métaphore du monde contemporain, le premier roman d’Aurélien Delsaux sans pathos aucun mais avec une précision d’entomologiste interroge avec un détachement impressionnant la mémoire et la solitude, la liberté et l’insoumission. Un univers et un style qui révèlent un écrivain à part entière.

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11 novembre 2014

HOMMAGE : Paix, Yannis Ritsos

colombe picasso

Le rêve de l’enfant, c’est la paix.
Le rêve de la mère, c’est la paix.
Les paroles de l’amour sous les arbres
c’est la paix.

Quand les cicatrices des blessures se ferment sur le visage
         du monde
et que nos morts peuvent se tourner sur le flanc et trouver
         un sommeil sans grief
en sachant que leur sang n’a pas été répandu en vain,
c’est la paix.

La paix est l’odeur du repas, le soir,
lorsqu’on n’entend plus avec crainte la voiture faire halte
         dans la rue,
lorsque le coup à la porte désigne l’ami
et qu’en l’ouvrant la fenêtre désigne à chaque heure le ciel
en fêtant nos yeux aux cloches lointaines des couleurs,
c’est la paix.

La paix est un verre de lait chaud et un livre posés devant
         l’enfant qui s’éveille.

Lorsque les prisons sont réaménagées en bibliothèques,
lorsqu’un chant s’élève de seuil en seuil, la nuit,
à l’heure où la lune printanière sort du nuage
comme l’ouvrier rasé de frais sort de chez le coiffeur du quartier,
         le samedi soir
c’est la paix.

Lorsque le jour qui est passé
n’est pas un jour qui est perdu
mais une racine qui hisse les feuilles de la joie dans le soir,
et qu’il s’agit d’un jour de gagné et d’un sommeil légitime,
c’est la paix.

Lorsque la mort tient peu de place dans le cœur
et que le poète et le prolétaire peuvent pareillement humer
le grand œillet du soir,
c’est la paix.

Sur les rails de mes vers,
le train qui s’en va vers l’avenir
chargé de blé et de roses,
c’est la paix.

Mes Frères,
au sein de la paix, le monde entier
avec tous ses rêves respire à pleins poumons.
Joignez vos mains, mes frères.
C’est cela, la paix.

Yannis Ritsos (1909 - 1990)
Texte traduit du grec par l'auteur,
Revue Europe, août-septembre 1983
in Guerre à la guerre - Éditions Bruno Doucey - octobre 2014

24 septembre 2014

ESSENTI'ELLE, pour les Impromptus Littéraires

Le thème d'écriture est, cette semaine : "le voyage d'une goutte". Celle-ci est d'Or.

 


 

plan du quartier en 1850

Essenti’Elle

Elle sort, encore ensommeillée, du métro Barbès-Rochechouart. Il est tôt et frisquet, mais elle est décidée : il est essentiel qu’elle fasse ce pèlerinage.

Traversée du Boulevard de la Chapelle ; la circulation est déjà dense et les klaxons retentissent. À sa gauche, la rue des Islettes dans laquelle elle s’engouffre. C’est la première étape de son circuit. « Je me prends pour le Christ sur son chemin de croix, pense-t-elle, émue. Mais pour moi il n’y aura pas autant de stations ». Oui, c’est en quelque sorte un chemin de croix qu’elle entreprend. Un retour à petits pas sur son passé. Ce passé qu’elle recherche depuis si longtemps et qui, de générations en générations, a été tu, dissimulé, supprimé. C’est à la hauteur du n°12 qu’elle s’arrête.

C’est sinistre ; elle frissonne. Une porte de garage en bas d’un immeuble en béton. Et là, dans l’angle, le gourbi d’un sans-abri. Un pauvre sourire s’esquisse sur ses lèvres. Ce n’est pas comme cela qu’elle imaginait le domicile de sa quadrisaïeule ! Certes, en 1830, il n’y avait ni métro, ni parking. Mais déjà la misère et la pauvreté régnaient dans ce quartier ; elles ont traversé le temps et survivent encore. Pas de trace, non plus, du lavoir dont elle a récemment découvert l’existence du temps de son ancêtre. Mais une place. Bétonnée, elle aussi. Déserte.

Ce quartier ne lui dit rien qui vaille, on y sent le dénuement, l’impécuniosité.

Elle sort de son sac le plan qu’elle a retrouvé au fond d’une armoire, dans la datcha de ses grands-parents. Il est daté de 1850. Il ressemble à un vieux parchemin. On pourrait la croire occupée à une chasse au trésor !

Elle tente de se repérer, de faire le lien entre le passé et maintenant. C’est pour cela qu’elle est venue ici. Établir un pont entre sa lointaine Russie et ce quartier de Paris Le pont de son histoire. Elle se sent perdue, minuscule goutte dans une heuristique complexe et secrète. Clandestine. Inavouée. Obscure.

Elle s’égare, s’affole, dans ces rues enchevêtrées. Elle avance, revient, repart… cherche la plaque sur le mur qui lui dira qu’elle est arrivée chez elle, enfin. Elle ne veut pas demander son chemin, persuadée que son sang parlera, que l’objectif sera atteint. La mission qu’elle a promis à son fils d’accomplir quelques jours avant qu’il ne meure.

Soudain. « Rue de La Goutte D’or ». C’est là. C’est là qu’Anna Coupeau, en 1852, est née. Anna, dite Nana, son arrière-arrière-grand-mère née de l’union de Gervaise Macquart et de Coupeau. Nana, qui lors de son séjour en Russie, en 1869, avait donné naissance à une fille où elle l’avait abandonnée, l’année suivante, pour retrouver, à Paris, son fils Louiset et le suivre dans la tombe atteinte de la variole qu’il lui avait transmise.

Elle a retrouvé son origine.

Littér’auteurs – 2014/09/23

28 mars 2015

CAHIERS DU JOUR : 27 & 28 mars "La nervosité de l' éclair

 

éclair

Deux réels en un. Non parce que j'étais plus nerveuse que de coutume, hier, mais peut-être la fébrilité des autres a-t-elle subitement accéléré mon rythme au détriment de mon espace-temps. Je n'ai rien pu faire en un éclair, parce que chaque moment était important et plaisant. Un atelier d'écriture/slam avec des enfants, une rencontre littéraire, une ludothèque itinérante… Ah si ! J'ai pu remarquer la nervosité d'une équipe municipale qui votait son budget. Ce n'est pas de la tarte ! Peut-être ont-il savouré, après mon départ, un petit gâteau de pâte de chou, fourré de crème pâtissière Ça requinque.

©Martine Littér'auteurs - 28 mars 2015

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 17 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

 

Prochain épisode : 29 mars ¨ Aujourd'hui ça change tout le temps.

4 avril 2015

CAHIERS DU JOUR : 4 avril ¨Aujourd'hui ceux que l'on porte

2014

Entre "ce" que je porte, et "ceux" que je porte, je ne sais pas faire de différence. En vrai, j'ai le désagréable sentiment d'être tombée dans un piège, de n'avoir pas vu venir une nuance d'importance, sur ces deux jours consécutifs des Exercices de Style.

Mal à l'aise.

©Martine Littér'auteurs - 03 avril 2015

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

 

Prochain épisode : 5 avril ¨ Aujourd'hui un mot que j'ai écrit.

5 avril 2015

CAHIER DU JOUR : 5 avril ¨ Aujourd'hui un mot que j'ai écrit.

2015

Au clair de la lune… Non, ce n'est pas là que je m'adonne à l'un de mes sports cérébraux favoris, mais devant mon ordinateur, théâtre de terribles joutes contre trois redoutables partenaires : S.H.A., que je pourrais aussi nommer H.A.S. ou encore S.A.H. À tour de rôle, l'une gagne et l'autre peste. Ces duels verbaux m'amusent autant que nos combats de lettres. Par curiosité, je suis allée chercher le meilleur des mots que j'ai posé : FÉROCITÉ ! Il m'a rapporté 176 points. Une certaine dirait peut-être qu'il est à mon image de scrabbleuse, mais je n'en crois rien !

©Martine Littér'auteurs - 03 avril 2015

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

 

Prochain épisode : 6 avril ¨ Aujourd'hui temps qu'il fait.

7 avril 2015

CAHIERS DU JOUR : 7 avril¨ Aujourd'hui laisser passer les petits papiers.

Voici l'amas de mes petits petits papiers anodins 

01

 

Et voici les fondamentaux

02

 

C'est cette deuxième liste que je ne veux pas laisser passer.

©Martine Littér'auteurs - 07 avril 2015

 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

Prochain épisode : 8 avril¨Aujourd'hui itinéraire.

 

22 mars 2015

CAHIERS DU JOUR : 22 mars ¨Aujourd'hui le bien le mal

2015

Certains, aujourd’hui auront bien voté, alors que d’autres auront mal voté. Mais ceux qui pensent qu’ils ont bien voté ont mal voté aux yeux des autres qui pensent qu’ils ont bien voté. Et ceux qui ont mal voté pensent qu’ils ont bien voté et que ce sont les autres qui ont mal voté. En tout cas, certains ont voté, d’autres n’ont pas voté.

Ils ont voté, et puis après ?

© Martine Littér'auteurs - 22 mars 2015

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 16 participants répertoriés à ce jour sont ici

Prochain épisode : 23 mars ¨ Aujourd'hui toucher.

20 avril 2015

CAHIERS DU JOUR : 20 avril ¨ Aujourd'hui rouge.

 

2015

Il était une tulipe. Rouge. Qui, ce soir, fermait ses pétales au jour couchant.  

-         As-tu constaté, me dit-elle, que nous ne sommes pas foule, dans cette nature que tu aimes, à revêtir cette couleur ? Le rouge est éphémère et pointilliste, chez nous.  Le coquelicot s'éteint aussi vite qu'il flamboie. Fraises, cerises, framboises, groseilles, tomates ne subsistent qu'une courte saison. Vous, les humains, avez fait de l'incarnat la couleur des émotions et des alarmes.

Peut-être la rubescente sève qui circule dans notre cœur ?

Peut-être l'incandescente chaudrée qui bouillonne dans les entrailles de la Terre-Mère ?

©Martine Littér'auteurs - 20 avril 2015 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

 

Prochain épisode : 21 avril ¨ Aujourd'hui plaque de rue.

3 mai 2015

CAHIERS DU JOUR : 3 mai ¨Aujourd'hui ce qu'il y a dedans

2015-05-03 CE QU'IL Y A DEDANS

Au détour d'un chemin, à l'orée de la forêt de Bonnevaux, mes pas m'ont conduite ici. Cette maison en pisé traditionnel, classique des anciennes constructions dauphinoise, nichée dans une clairière, m'a inspiré un immense sentiment de sérénité. Je ne connais pas ses propriétaires, mais je sais que cette demeure n'est pas abandonnée et que l'intérieur est aménagé pour être confortable, dans l'observance des pratiques conventionnelles de l'époque de son édification.

Dedans est la mémoire préservée
de tous ceux qui y ont vécu,
s'y sont aimés,
y sont décédés
et ont engravé
l'empreinte de leur âme.

© Martine Littér'auteurs - 3 mai 2015 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

 

Prochain épisode : 4 mai ¨Aujourd'hui insecte.

4 mai 2015

CAHIERS DU JOUR : 4 mai ¨Aujourd'hui insecte

2015

Une petite bourdonneuse est entrée dans ma maison. Paniquée, elle heurtait les carreaux, voulant trouver une issue qui la sortirait de ce mauvais pas. Je lui ai ouvert la fenêtre. À tire d'aile, elle s'est enfuie.

Vers quel destin ?  On ne peut que lui souhaiter de trouver sur son chemin de belles efflorescences à butiner, pour se nourrir et nourrir son essaim. Comment pourtant ne pas craindre que de mortifères pesticides ne se soient déposés sur les gynécées qu'elle ira picorer ?

B*yer a déposé une plainte contre la Commission Européenne pour qu'elle retire les restrictions imposées à l'utilisation des pesticides assassins. Nous serons les prochaines victimes.

© Martine Littér'auteurs - 4 mai 2015 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

 

Prochain épisode : 5 mai ¨ Aujourd'hui je pourrais tout aussi bien.

5 mai 2015

CAHIERS DU JOUR : 5 mai ¨ Aujourd'hui je pourrais tout aussi bien

2015

Tout tient dans un "S". Pourrai-je ou pourrais-je ? La première hypothèse réduit la part d'incertitude de l'avenir, alors que la deuxième renforce cette part d'incertitude. Alors, aujourd'hui, mentalement, j'ai dressé la liste des choses que j'avais à faire et je me suis attachée à écouter la prononciation de ce verbe "pouvoir" lorsque je l'employais : [e] vs [ɛ]. Eh bien, c'est le [ɛ] qui a remporté l'épreuve. On dit que le conditionnel [ɛ] exprime une action incertaine voire purement imaginaire alors que le futur [e] exprime une action dont la réalisation est quasi certaine.

© Martine Littér'auteurs - 5 mai 2015 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

 

Prochain épisode : 6 mai ¨ Aujourd'hui un carré parfait.

20 mars 2015

CAHIERS DU JOUR : 20 mars ¨Aujourd'hui au pied du lit.

2015

Je vais prendre le thème du jour au pied… de la lettre, puisqu’au pied… du lit, jonchent des livres. Que j’ai lus, que j’ai abandonnés, que je voudrais lire… Ma bibliothèque ne se tient pas là ! Cette pile n’est qu’un petit échantillon. D’ailleurs, chez moi, les livres sont partout. Non, pas dans la salle de bains, ni dans la cuisine ; je les ai en trop grand respect pour leur faire prendre le risque d’être mouillés ou salis. Et puis, ceux qui accompagnent mes nuits tiennent agréablement compagnie aux moutons qui broutent de l’autre côté du pied… du lit.

© Martine Littér'auteurs - 20 mars 2015

https://www.facebook.com/martine.crasez


Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.


Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

La bande des "aujourd'hiens" et des "aujourd'huistes", répertoriée à ce jour (clic sur le nom de leur blog) :

Valentyne, sur son blog "La jument verte", Fred Mili, sur "Histoire et Nouvelles", Marlaguette, sur "Destinée de pacotille", Jacou, sur "Les mots autographes", Dominique, sur "Un esprit sain dans un corsage", Asphodèle, sur "Les lectures d'Asphodèle, les humeurs et l'écriture"Martine, sur "Mon carnet à Malices" Croc, sur "Des mots et des images", Rebecca Zartarian-Arabian, ICINadael sur « Les mots de la fin« . Prudence Petitpas, ICIMarie-Jo64, sur Mijo espace

Prochain épisode : 21 mars ¨Aujourd'hui ce qu'il en restera dans un an.

21 mars 2015

CAHIERS DU JOUR : 21 mars ¨Aujourd'hui ce qu'il en restera dans un an

 

2015

L’histoire de la Terre jusqu’à l’apparition de mon premier ancêtre peut se résumer ainsi en vingt-quatre heures.

00 :08 : c’est une fille 
00 :50 : construction de l’arche
05 :00 : les antibiotiques, c’est pas automatique
13 :00 : enfin, on respire
21 :00 : sous les frondaisons
21 :22 : une petite friture ?
21 :40 : invention du Bayg*n
22 :20 : gardez votre sang-froid
22 :50 : naissance de Gertie
23 :40 : un bébé à venir
23 : 59 :30 : oh-iih-oh-iih-ooooh-iih-oh-iih-ooooh

4.548 milliards d'années. Alors, vous pensez ! Dans un an !!! Dérisoire !

© Martine Littér'auteurs - 21 mars 2015

FB


Les 366 réels à prise rapide correspondent à un exercice d’écriture de Raymond Queneau tiré des Exercices de Style. Il s’agit d’écrire chaque jour un texte sur un thème proposé sous la forme “Aujourd’hui [quelque chose]“.


Les règles sont les suivantes : écrire sur le vif, ne pas écrire plus de 100 mots, rapporter des éléments réels de sa journée sans en inventer et sans se référer à un jour antérieur, suivre la thématique de la date correspondante. La liste des thèmes et le règlement sont ici

La bande des "aujourd'hiens" et des "aujourd'huistes", répertoriée à ce jour (clic sur le nom de leur blog) :

Valentyne, sur son blog "La jument verte", Fred Mili, sur "Histoire et Nouvelles", Marlaguette, sur "Destinée de pacotille", Jacou, sur "Les mots autographes", Dominique, sur "Un esprit sain dans un corsage", Asphodèle, sur "Les lectures d'Asphodèle, les humeurs et l'écriture"Martine, sur "Mon carnet à Malices" Croc, sur "Des mots et des images", Rebecca Zartarian-Arabian, ICINadael sur « Les mots de la fin« . Prudence Petitpas, ICIMarie-Jo64, sur Mijo espace

Prochain épisode : 22 mars ¨Aujourd'hui le bien le mal.

26 avril 2015

CAHIERS DU JOUR : 25 avril¨ Aujourd'hui la famille & 26 avril¨ Aujourd'hui table de.

 

2015

Deux réels en un, encore une fois, faut pas que ça devienne une habitude, quand même. Surtout que je trouve une bonne raison d'unir les deux thèmes à mon avantage. D'aucuns diront que l'excuse est trop facile et que si ma famille avait réservé une bonne table dans un restaurant interplanétaire, elle aurait évité de conjuguer la table de treize. Pas de Judas chez nous, même si les microviseurs sont de mode. De toute façon, les membres de ma famille se comptent sur les doigts d'une seule main, alors treize, vous pensez !

© Martine Littér'auteurs - 26 avril 2015 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

Prochain épisode : 27 avril ¨ Aujourd'hui orange.

27 avril 2015

CAHIERS DU JOUR : 27 avril ¨ Aujourd'hui orange.

Heureusement que j'ai un parapluie, aujourd'hui : il pleut des cordes. 

pluie

Mais ce qui est cool, c'est qu'il est… orange ! La preuve !

2015

© Martine Littér'auteurs - 27 avril 2015 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

Prochain épisode : 28 avril¨ Aujourd'hui le confort c'est.

1 mai 2015

CAHIERS DU JOUR : 1er mai ¨ Aujourd'hui comment je pense à demain.

2015

Demain, c'est presque maintenant, puisqu'il ne reste que trois heures pour y parvenir. Demain sera un autre jour, dit-on couramment, et certains ajoutent que les jours se suivent et ne se ressemblent pas. C'est vrai, d'une certaine façon, si je consulte mon agenda. Demain sera nouveau. Mais demain c'est aussi la persistance de tout ce qui m'habite, et ma souffrance, inapaisable, de penser que plus jamais je ne reverrai mon fils. Demain aussi, ce sera ainsi, comme aujourd'hui.

© Martine Littér'auteurs - 1er mai 2015 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

Prochain épisode : 2 mai ¨Aujourd'hui sucré.

9 mai 2015

CAHIERS DU JOUR : 9 mai¨ Aujourd'hui ventre

2015

Ventre-saint-gris ! Si au XVI° siècle j'avais vécu, au temps du Bon Roi Henri, je n'aurais pas eu à courir ventre à terre toute la journée pour récolter des informations sur les manifestations de mon village. Parce qu'en ces lieux, ventrebleu, de golf point n'était, de camping point n'avait, et de safari à la truite point n'existait ! Ce fut amusant toutefois de voir certains se mettre à plat ventre devant un homme politique local, histoire de savoir ce qu'il avait dans le ventre ! Mais comme ventre affamé n'a pas d'oreilles, pour mieux entendre, de petits-fours me suis gavée.

© Martine Littér'auteurs - 9 mai 2015 

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Prochain épisode : 10 mai ¨ Aujourd'hui une multitude de

5 avril 2015

DIMANCHE EN POÉSIE : Achille Chavée

Un clin d'oeil à Mina et Anne qui présentent de concert leur "mois Belge".

Achille Chavée est né à Charleroi, le 6 juin 1906. Il est décédé à La Hestre, le 4 décembre 1969. 

Poète belge de langue française, il est une figure du surréalisme hennuyer et wallon. 

"Le vieux Peau-Rouge qui ne marchera jamais dans une file indienne" comme il aimait à se définir, ce Wallon de cœur et d’actes, est convaincu que la Wallonie restait terre de révolte et de poésie, terre surréaliste.

 

Mon absolu

Et voilà que je crois être une rose des vents
et que je suis le vent
et que je suis la rose
et que je suis l'espace

Voilà que je suis aussi ouvert d'une plaie
qui porte en elle
toutes les infections d'amour
toutes les décoctions d'absence

Mais tuez-moi donc
Redoutez de me voir en liberté
puisque je suis la liberté
aux cartouches de silence noir
puisque je suis un pavé de cette barricade
qui pleure un blasphème de neige

17 décembre 1961. Extraits de De vie et de mort naturelles, poèmes, Achille Chavée,
La Louvière, Éditions de Montbliart, 1965

l-homme-au-chapeau-melon-de-magritte-1964_133002_w460

L'homme au chapeau melon (1964)

MAGRITTE
 
    René François Ghislain Magritte, né le 21 novembre 1898 à Lessines dans le Hainaut (Belgique) et mort à Bruxelles le 15 août 1967, est un peintre surréaliste belge.

 

12 mai 2015

CAHIERS DU JOUR : 12 mai ¨ Fragment d'aujourd'hui raconté en poésie.

2015-05-12 THÉ

Poème en T

J'ai quitté
ma ruralité
pour visiter
de Grenoble la cité.

Vous vous doutez
que j'ai été
complètement envoûtée
par la liberté
de cette journée de presqu'été

Les rues piétonnes j'ai arpenté
les librairies j'ai fréquenté
quelques boutiques j'ai prospecté
mais aussi me suis arrêtée
pour le plaisir de déguster
un breuvage d'épices apprêté

Dans mon jardin du thé
depuis des années adopté.

© Martine Littér'auteurs - 12 mai 2015 

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Prochain épisode : 13 mai ¨ Aujourd'hui la toute première question qu'on va vous poser.

15 avril 2015

CAHIERS DU JOUR : 15 avril ¨ Aujourd'hui je ne sais pas.

2015

La thématique du jour m'a reconduite aux frontières de mon enfance, dans ces moments délicieusement vides que les adultes ne supportent pas. Pour tromper l'ennemi, et peut-être l'ennui, je bredouillais "je ne sais pas quoi faire" à ma mère qui n'appréciait pas de me voir inactive. La réponse était instantanée : "Prends ton mouton, et emmène l'oie au pré". Je traduis : mon mouton était une broderie au point de tige que j'abhorrais ; quant à l'oie, elle était en chair et en plumes. Je l'abhorrais aussi, mais pour d'autres raisons que, sans doute, je narrerai un jour.

©Martine Littér'auteurs - 15 avril 2015 

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Le règlement des "366 réels à prise rapide" et la liste des 18 participants que j'ai répertoriés à ce jour sont ici

Prochain épisode : 16 avril ¨ Aujourd'hui faux et usage de faux.

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