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Littér'auteurs

12 février 2013

PAGE : ma sélection dans la sélection des libraires

 

 

pagePage est une - grosse - revue bimestrielle, publiée par des libraires. "Tandis que siffle au dehors une bise glacée, un vent de renouveau souffle sur la littérature : la rentrée d'hiver est là, forte des ses 520 romans",  écrit Sandrine Maliver-Perrin, de librairie Sauramps, à Montpellier.

Le thème du numéro 158 (février-mars 2013) est Féminin Pluriel. "Combattantes, historiennes, femmes de lettres, femmes de tête... Amoureuses, ambitieuses, insaisissables, irrévérencieuses... Épouses, mères, emmes d'hier, d'aujourd'hui et de demain... Elles ont mille facettes... [...] Nous avons la liberté de penser, de dire et d'écrire. Nous avons aussi celle de lire. Profitons-en !".

Dès que je reçois la revue, à laquelle je suis abonnée, je la feuillette avec curiosité et empressement. Et je marque PAGE d'une multitude de signets de toutes les couleurs qui disent mes envies de lire, mes envies d'acheter... mes envies, tout court, que je ne réaliserai pas toutes. J'ai envie, aujourd'hui, de faire part de cette sélection toute personnelle, dans la sélection des libraires.

Profanes Benameur

JEANNE BENAMEUR - PROFANES (Actes Sud) : "C'est un livre de l'apprivoisement, de l'apprentissga 'une vie mise en commun, d'une réconciliation où chacun doit trouver sa place, sa juste place... [...] Un livre lumineux, salvateur, grandiose d'humanité et de générosité..." (Jean-Marc Brunier - Librairie le Cadran Lunaire - Mâcon) 

lesbre

 

 

MICHÈLE LESBRE - ÉCOUTE LA PLUIE (Sabine Wespieser) : "... Une allusion à peine déguisée à la notion de l'instant comme "apparition disparaissante" développée par Jankélévitch, philosophe dont on peut dire que Michèle Lesbre traduit en littératue la pensée sur la fuite du temps". (Marie Hiricoyen - Librairie Le Jardin des Lettres - Craponne)

 

 

 

la main d'Iman

RYAD ASSANI-RAZAKI - LA MAIN D'IMAN (Liana Lévi) : "Il faut se méfier de la main qui donne tout, car en se retirant, elle laisse démuni." (citation de l'auteur), présenté par Émilie Pautus - Librairie La Manoeuvre - Paris 11°.

 

 

 

un notaie peu ordinaire

YVES RAVEY - UN NOTAIRE PEU ORDINAIRE (Minuit) : "Yves Ravey décortique avec férocité les raports sociaux entre bourgeois, notables et petites gens, les rapports de force et de pouvoir". (Béatrice Putégnat - Librairie Pages après Pages - Paris 17°)

 

 

 

silhouette

JEAN-CLAUDE MOURLEVAT - SILHOUETTE (Scripto - Gallimard) - Littérature Jeunesse/Ados : "Dès le livre refermé, le doute s'installe alors... Jean-Claude Mourlevat serait-il un escroc ? Ça, je ne le crois pas". (Céline Boujou - Librairie Doucet - Le Mans)

 

 

 

Maman est là

ICHINNOROV GANBAATAR & BAASANSUREN BLORMAA - MAMAN EST LÀ  ! (Syros) - Littérature jeunesse/petite section : "Maman est là ! est une invitaton à découvrir les traditions mongoles. Si le conte se veut traditionnel, les illustrations classiques mais douces inspirent la chaleur maternelle et montrent que les mères sont prêtes à tout pour sauver leurs petits". (Clémence Rocton - Médiathèque Louis Aragon - Le Mans)

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11 février 2013

LIZKA ET SES HOMMES, Alexandre Ikonnikov

Ikonnikov

1940. Union Soviétique. Une bourgade : Lopoukhov. Vladimir Ogourtsov voit le jour. Il a trente ans lorsqu'y naît sa fille Elizaveta.

Lizka, c'est justement cette Elizaveta, qui, à 17 ans, décide de quitter son village de naissance pour se rendre dans la ville de G. Elle a connu son premier ébat amoureux avec Pacha : "Tout se produisit avec une telle rapidité qu'en dehors de la douleur et de la sensation d'avoir reçu une souillure à l'intérieur de son corps, elle n'éprouva rien". Elle s'inscrit dans une école d'infirmières, et loge dans une chambre d'un foyer de travailleurs, en collocation avec trois autres jeunes filles.

Dès lors, le lecteur médusé va suivre le nomadisme sentimental de Lizka (surnom péjoratif de son prénom), mais aussi, au gré de ses aventures amoureuses, la construction de la personnalité de la jeune demoiselle. C'est aussi une rencontre avec la Russie des années 90 que nous propose Ikonnikov,, celle de Mikhaïl Gorbatchev et de la perestroïka, de la fin du rôle directeur du Parti communiste, mais aussi du putsch contre Gorbatchev et de l'arrivée au pouvoir de Boris Eltsine. Période mouvementée, comme la Russie en a connues et en connaît encore. "Une fois de plus le pays sombra dans la folie. On respecta une coutume qui plongeait ses racines au fond des âges : c'est à dire qu'on se mit à casser l'ancien sans avoir la moindre idée de ce à quoi allait ressembler le nouveau".

La carte du Tendre de Lizka est faite de dix étapes... dix profils d'une société russe plutôt gangrenée, sur laquelle l'auteur porte un regard sans concession. Chacun des dix hommes de la vie de Lizka est une des facettes de cette communauté déliquescente et dépravée. Ils se suivent, mais ne se ressemblent pas : si l'un est un escroc, l'autre est secrétaire du Comité de Komsomol (Parti Communiste) ; un autre encore est Tatar (Lizka va l'épouser)... Dix hommes qui vont petit à petit éroder la naïveté de Lizka et la faire devenir une jeune femme forte et autonome : "Comment pouvait-on vivre au nom d’objectifs aussi misérables, alors qu’il y avait un ciel, de l’eau, et, là-dessus des étoiles ! Et comment avait-elle pu rester si longtemps sans comprendre cela ! Lizka tout à coup avait envie de se mettre à crier, de tenir des discours à tous et à toutes. Qu’ils cessent de satisfaire leur propre chair, et que, comme elle en ce moment, ils considèrent la vie avec ravissement, avec enthousiasme !".

Tout le talent d'Ikonnikov, c'est de dépeindre cette misère sociale, humaine, politique avec humour et dérision. Lizka et ses amies du foyer de travailleurs, sont pleines de vie, d'entrain et de projets, malgré leur dénuement. Les hommes de Lizka ne sont pas complètement dépourvus d'atouts, malgré l'alcool, la carambouille, les intrigues, la corruption. Certes, les propos de l'auteur sont crus, impitoyables, et sans doute réalistes. Mais pas de misérabilisme, de commisération. Pas de discours lénifiant, mais la tonicité communicative de Lizka, de l'énergie à revendre, des idées neuves, une capacité à rebondir qui donne à penser qu'en Russie, il y a de la matière positive, réactive et, comme l'héroïne, prête à en découdre pour sauver sa peau et son bonheur.

Alexandre Ikonnikov signe là son deuxième texte, après "Dernières nouvelles du bourbier", un recueil d'une quarantaine de nouvelles satiriques, cocasses, mais caustiques et percutantes sur la société russe post-communiste. Une chronique éclairée de cet opus ici, chez Marilyne et son site Lire & Merveilles.

10 février 2013

LA POÉSIE DANS LE BOUDOIR : Serge Pey

 

Du cercle au point

 

Nous savons
qu'un point entoure
le cercle
jusqu'à l'ouvrir

Nous savons 
que le poème
est un point

Nous savons
que nos paroles
sont des rayons
qui partent
d'un point
extérieur à toutes
les roues
dont nous sommes
les spectateurs infinis

Recueillir ce point
est le travail
inlassable
des enfants morts
et des vieillards
qui les bercent
en faisant des pains
de papillons
et de couteaux

Dans le livre
de mille pages
que nous ouvrons
c'est le même point
qui va de phrase
en phrase
et se cogne
contre nous
comme un poisson
dans un miroir cassé

 

Serge Pey, Dialectique du point et de sa soustraction, in Nombre, Ligne, Marge, Majuscule
Éditions Dumerchez, mai 2010

 

 

kandinsky

Wassily Kandinski, Composition IX, 1936

Dimanche dernier, je n'ai pas ouvert le boudoir pour cause de grand-parentalité toute fraîche, Mais le dimanche précédent, nous avons poétisé ensemble : DominiqueMarilyneAifelleAnne, Fransoaz, Flomar et moi. Merveilleuses rencontres !

(Clic sur les prénoms pour se rendre sur le site ou le blog)

POÉTISONS


Qui viendra, aujourd'hui avec nous, donner aux mots leur sensibilité poétique ? Poétisons ensemble, voulez-vous ?
La règle du jeu est ici

9 février 2013

L'OEIL DU LOUP, Daniel Pennac

l_oeil_du_loup

L'oeil du Loup est un roman pour adolescents, paru en 1984. 

Daniel Pennac utilise, pour construire son récit, une technique qui rend la fiction très vraisemblable : celle de l'enchâssement, qui consiste à commencer une histoire, à ne pas l'achever, et à commencer une autre histoire qui s'achève avant la première. Ce procédé narratif permet à l'imaginaire du jeune lecteur de construire ses propres représentations mentales. 


Dans l'oeil du Loup, dans lequel plonge celui d'un enfant, défile ses souvenirs. L'action se déroule dans un zoo français. Afrique, petit garçon noir, se plante devant la cage d'un loup captif et plante son regard dans le seul oeil vivant de l'animal. La rencontre entre ces deux déracinés s'avère de prime abord incertaine. À la - saine - curiosité de l'enfant, le loup oppose un repli sur lui-même et sur sa souffrance. Il est intrigué par cette présence, puis irrité.

"Mais qui est-ce ?"
"Qu'est-ce qu'il me veut ?"
"Ne fait donc rien de la journée ?"
"Travaille pas ?"
"Pas d'école ?"
"Pas d'amis ?"
"Pas de parents ?"
"Ou quoi ?"

 Mais finalement il accepte ce regard "qui pèse une tonne" et ses questions. "Tu veux me regarder ? D'accord ! Moi aussi, je vais te regarder ! On verra bien..."   [...] "Mais son oeil s'affole de plus en plus. Et bientôt, à travers la cicatrice de son oeil mort, apparaît une larme. Ce n'est pas du chagrin, c'est de l'impuissance, et de la colère. Alors le garçon fait une chose bizarre. Qui calme le loup, qui le met en confiance. Le garçon ferme un oeil."

Deux histoires parallèles de souffrance vont alors s'entrecroiser dans ce conte philosophique, généreux et tolérant. Les regards échangés, partagés vont établir une passerelle entre le monde froid du Grand Nord auquel Loup Bleu a été arraché et le monde chaud de l'Afrique "jaune" d'où vient l'enfant. Ils se découvrent une identité commune  celle de victime de la violence humaine. Pour Loup Bleu, ce fut la fuite permanente de la horde, la mort, les massacres, l'enfermement. Pour Afrique, l'exploitation, l'esclavagisme, l'abandon, l'errance. Mais des personnages "positifs", dans le roman, viennent pondérer la brutalité de ces archétypes ; l'ensemble des animaux qui peuplent le récit (avec une mention spéciale pour le dromadaire Casseroles), P'pa et M'ma Bia...

Le dénouement, heureux, si l'on peut dire, démontre, sans effet moralisateur, que l'amitié, la capacité à surmonter les épreuves, la tolérance peuvent venir à bout de la cruauté, et de la désespérance. 

Un très beau roman, que j'avais lu, il y a une vingtaine d'années et que j'ai relu avec autant de plaisir aujourd'hui, à l'occasion du challenge "Daniel Pennac" organisé par George (ici)

challenge-daniel-pennac

 

7 février 2013

TERRE DES AFFRANCHIS, Liliana Lazar

 

terre des affranchis

Je ne vais pas insérer la quatrième de couverture (d'ailleurs je pense que je ne le ferai plus jamais) mais surtout pour ce roman. Elle ne reflète absolument pas la profondeur, l'émotion, la richesse de ce texte.


La 1ère de couv chez Babel, en revanche, ne laisse planer aucun doute sur la teneur de ce roman : le lecteur va entrer de plein pied dans un monde sépulcral, inquiétant, lugubre, tourmenté, comme le sont les troncs et les branches des arbres qui illustrent la jaquette. C'est la photographie d'une reproduction d'un tableau de Myriam Escofet : The Witching Hour, de 2008. La thématique tourne autour du mystique, du symbolique. "Récemment, j'ai été attirée par des thèmes allégoriques et archétypaux et par des idées de paysages magiques et des passés archaïques. Un thème particulier et récent est l'olivier, qui pour moi est un arbre presque sacré, si profondément ancré dans la mythologie, la religion et le paysage de la Méditerranée", déclare-t-elle.

Liliana Lazar est née en Roumanie en 1972, Elle passe l’essentiel de son enfance dans la grande forêt qui borde le village de Slobozia, où son père était garde forestier. Après la chute de Ceauşescu, elle quitte la Roumanie pour s’installer dans le sud de la France (à Gap, en 1996) où elle réside encore aujourd’hui. C’est Slobozia qui servira de décor à son roman Terre des affranchis, paru en 2009 chez Gaïa. Liliana Lazar écrit en français.


La rencontre d'une jeune dame ou demoiselle avec Victor Luca serait tout à fait dramatique : c'est un serial killer, un obsédé sexuel, un psychopathe, que les odeurs de mandragore rendent complètement dément, et qui, de prime abord, est un être absolument aliéné. Né d'un père alcoolique, tyrannique et d'une mère soumise et résignée, Victor incarne toute la misère sociale d'une Roumanie ployée sous le joug de la famille Ceauşescu en même temps qu'elle est ancrée dans ses croyances populaires. Liliana Lazar mêle avec intelligence ce composé détonnant d'ancien et de moderne réuni dans une fable mystique, fantastique et envoûtante. Dans cette société répressive, les êtres qu'elle décrit sont fragles et perdus ; ils se raccrochent à leurs superstitions pour tenter d'expliquer ce qui les dépassent dans leur aujourd'hui. Leur religion mise à mal, elle aussi, ils ne peuvent, pour essayer de se protéger, que construire d'éphémères remparts contre les images de la mort qui les assaillent : ici on torture, on assassine, on se suicide, on "parricide"...Mais on se reclut aussi, dans un puissant, mais vain, désir de rédemption.

Une Roumanie stigmatisée, fouaillée par son histoire. Une Roumanie qui oscille entre ses pulsions meurtrières et sa volonté de rédemption. C'est ainsi que LiIliana Lazar décrit son pays. Ce pays qui est toujours hanté par les "moroï", les morts-vivants, ceux qui visitent encore les habitants de Slobozia, qui les inquiètent, et qui les protègent aussi de leurs pulsions meurtrières et, peut-être, d'une histoire politique si lourde à porter qu'il leur vaut mieux se réfugier dans les légendes que de regarder la réalité en face.

 Un premier roman troublant, poignant, vibrant, couronné par une douzaine de prix, dont celui des cinq continents de la francophonie.

 


Et voici comment, malicieusement, on glisse sa dernière lecture dans le challenge "À tous prix" de Laure (ici)

Challenge a tout prix

 

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5 février 2013

UNE ARDENTE PATIENCE, Antonio Skármeta

Skármeta

Réfractaire au métier de pêcheur, Mario Jimenez trouve son bonheur grâce à une petite annonce du bureau de poste de l'île Noire. Facteur il sera, avec pour seul et unique client le célèbre poète Pablo Neruda. Leur relation, d'abord banale et quotidienne, se transforme, par la magie du verbe et de la métaphore, en une amitié profonde. Mais malgré leur isolement, l'Histoire les rattrape...


- Cherche-toi un travail !
- Oui papa.

Oui. Mais Mario n'a pas envie de poursuivre la lignée des pêcheurs qui constitue sa généalogie. Oui. Mais Mario devient l'heureux propriétaire d'une pimpante bicyclette. 

Alors. Mario trouve un emploi. Un emploi qui ne fera pas de lui un pêcheur. Un emploi qui lui permettra d'utiliser sa pimpante bicyclette.

Et Mario fera deux rencontres : Pablo et Beatriz (ou Béatriz et Pablo)

Et, dans leurs vies, Mario va se glisser, s'immiscer, se faufiler. Et tous les deux il va les aimer, les admirer, les sublimer. Et tous les deux vont "donner vie" à Mario.

À la vie.............................. jusqu'à la mort.

Cette histoire se déroule dans l'Histoire. Le Chili d'avant le 3 novembre 1970, jusqu'au Chili d'après le 11 septembre 1973. Juste avant, juste après. Mario et Béatriz dans ce Chili. Pablo, aussi.


 Ce n'est pas à un voyage dans l'histoire auquel Antonio Skármeta convie son lecteur, c'est à un voyage dans le quotidien de ces chiliens, illustres ou modestes, marqués par les péripéties d'un pays aux prises avec les évènements politiques. C'est un voyage dans l'enchantement des mots. Et qui était mieux placé que "le barde" pour offrir à cet enfant - Mario a 17 ans - l'art de poétiser la vie pour sublimer l'amour qu'il porte à Béatriz. 

J'ai aimé, parfois à en rire, parfois à en frémir, les entrelacs de ce court roman entre le poétique et le politique. C'est le pouvoir des mots qui transcende la bluette et la rend passion. Cette rencontre, que d'aucuns qualifieraient d'improbable, permet à l'auteur de de convier ensemble, dans le même texte, le poète roi des métaphores, l'amour, et la prise de conscience politique d'un jeune homme.

J'ai aimé, oui.

31 janvier 2013

À JEANNE, ma petite-fille

A Jeanne

Ces lieux sont purs ; tu les complètes.
Ce bois, loin des sentiers battus,
Semble avoir fait des violettes,
Jeanne, avec toutes tes vertus.

L'aurore ressemble à ton âge ;
Jeanne, il existe sous les cieux
On ne sait quel doux voisinage
Des bons coeurs avec les beaux lieux.

Tout ce vallon est une fête
Qui t'offre son humble bonheur ;
C'est un nimbe autour de ta tête ;
C'est un éden en ton honneur.

Tout ce qui t'approche désire
Se faire regarder par toi,
Sachant que ta chanson, ton rire,
Et ton front, sont de bonne foi.

Ô Jeanne, ta douceur est telle
Qu'en errant dans ces bois bénis,
Elle fait dresser devant elle
Les petites têtes des nids.

Victor HUGO

 

Pas de poésie dans le boudoir, dimanche prochain.... JEANNE, ma petite-fille toute neuve, arrive dans les heures qui viennent....

27 janvier 2013

LA POÉSIE DANS LE BOUDOIR : Jeanne Benameur

De lourds navires à quai
dans nos poitrines

Avons-nous navigué ?
Qu'avons-nous vu du monde ?

Tout reste à lire
nous le savons
dans l'herbe
dans le sable
sous le pied qui trébuche au caillou
sous l'algue
Il faudrait déchiffrer
tout ce qui est offert
lire l'empreinte

Mais nous sommes nous-mêmes empreints.
Et nous sommes ignorants.

 

Notre nom est une île, Jeanne Benameur
Éditions Bruno Doucey - septembre 2011

 

Jeanne benameur

 

 


Je viens de décider de changer l'intitulé de ce rendez-vous dominical. Je me suis inspirée du Marquis, qui, lui, dans le boudoir, préconisait la philosophie. Nous resterons, ici, plus vertueux et virtuels.

Mais demeure ce petit jeu des mots et de l'esprit ; ces mots qui vibrent et vivent, qui disent à nos émotions, à nos coeurs, à nos sensibilités...

POÉTISONS


Je l'ai appelé "poétisons ensemble"... la règle du jeu ici

Dimanche dernier, dans notre boudoir, nous avons poétisé ensemble : Dominique, Marilyne, Aifelle, Anne, et moi. Merveilleuses rencontres !

(Clic sur les prénoms pour se rendre sur le site ou le blog)

22 janvier 2013

LE MARDI SUR SON 31 : UNE ARDENTE PATIENCE, Antonio Skármeta

le mardi sur son 31

"Tu me laisses aller tout de suite à la cuisine me préparer une omelette aux aspirines pour méditer sur ta question, et demain je te donne mon opinion."

Un extrait du dialogue entre Pablo Neruda et Mario Jimenez, facteur de son état, qui voue une profonde admiration au maître, et une sublime adoration à Béatriz. 

Au point de lecture où j'en suis arrivée, j'intitulerai ce roman : "L'amour ou l'art de la métaphore", mais ce n'est qu'un clin d'oeil, parce qu'il est bien moins lapidaire que ça, ce texte qui parle de cette belle amitié qui unit le poète et son facteur, avant que l'histoire ne les rattrape.

image

De ce roman a été adapté un film "Il Postino" dont voici un extrait :

 

 

 Il semble que Sophie et ses bavardages soient momentanément absents de la blogospère (son dernier billet date de juillet 2012), mais si cela vous dit, je veux bien prendre le relais de ce rendez-vous du mardi que je trouve bien sympatique. Qui prend la route avec moi ? 

21 janvier 2013

CHALLENGE "À TOUT PRIX", chez Laure

Dès que l'annonce est faite d'un prix littéraire, je me bouche les yeux et les oreilles. Je soupçonne des tas de magouilles financières, des tas d'intrigues ... Vrai, faux, je ne sais, mais j'ai presque toujours besoin de l'érosion du temps et des billets de la blogosphère, des critiques des libraires... pour me lancer (ou pas) dans l'aventure d'un prix.

C'est dire que le titre de ce challenge n'avait rien pour attirer mon oeil perspicace

Tout à l'heure, en relisant (pour la Xème fois) la quatrième de couv du roman que je viens tout juste de commencer, que vois-je ??? 
"[...] a reçu une douzaine de prix parmi lesquels le prix des cinq continents de la francophonie". 

Challenge a tout prix

Alors je vais tenter le challenge de Laure, puisqu'il n'y a pas que les très, trop, médiatisés. Je me suis inscrite en TABLEAU D’HONNEUR, c'est à dire 1 à 3 livres ; on verra ensuite. Là, tout maintenant, j'en ai un sous la main (dans la main, sous les yeux, dans ma tête), dont je parlerai prochainement.

À bientôt :)

Et pour lire le règlement du challenge, il faut cliquer ici

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