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Littér'auteurs
poetisons ensemble
10 mars 2013

LA POÉSIE DANS LE BOUDOIR : Anna de Sandre

 

 

printemps des poètes

 

Les regards habités

 

La ville résidait dans nos yeux
possédait chacun d'entre nous
nous n'y trouvions pas à redire
nous la logions elle nous hantait
le sommeil restait à sa porte
et ses lumières faisaient briller
ce que les autres prenaient souvent
pour une passion ou de la fièvre
nous l'abritions sous nos paupières
émus fanfarons et contents
et pour tout dire nous nous flattions
qu'elle nous habite pour pas un rond
et quand nous reprenions la route
transis fourbus mais pleins de force
c'est là dehors précisément
qu'elle s'acquittait de son loyer.

 

Anna de Sandre

Anna de Sandre - Un régal d'herbes mouillées
Éditions Les Carnets du Dessert de Lune - 2012

POÉTISONS


 

Dimanche dernier, nous avons poétisé ensemble : Aifelle,  AnneFlomarmoi.

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Qui viendra, aujourd'hui avec nous, donner aux mots leur sensibilité poétique ? Poétisons ensemble, voulez-vous ?
La règle du jeu est ici

Même si vous n'êtes que de passage, même si vous n'avez pas pas de blog... pas de problème !

Surtout que, du 9 au 24 mars, c'est le PRINTEMPS DES POÈTES (clic pour aller sur le site officiel)

Des surprises, sur Littér'auteurs, à cette occasion.... à suivre....

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3 mars 2013

LA POÉSIE DANS LE BOUDOIR : Jean-Paul Valla

Instant suspendu

Michelangelo MERISI dit LE CARAVAGE
Riposo durante la fuga in Egitto, vers 1594


Instant suspendu

 

Cet instant
Un instant
L'instant qui désigne
L'intervalle qu'il représente.

Celui qui nous dit le drame
Le souffle interrompu
Le doigt pointé vers l'interrogation de tous les temps.

Deux bornes proclament l'inattendu :
L'évènement qui marque sa place à l'instant juste
Entre le moment suspendu
Et le retour au calme temps qui s'allonge.

Et que devient cette forme singulière
La particularité de son épaisseur soudaine
Après l'accent qui s'efface
Pour ne plus occuper le temps ni l'espace

Dans les trous noirs de l'univers
Que devient l'instant de vie ?

Jean-Paul Valla,

Héra - 2012
Éditions de Belledonne


POÉTISONS

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24 février 2013

LA POÉSIE DANS LE BOUDOIR ; Boris Pasternak

Définition de la poésie

C'est un bruit de glaçons écrasés, c'est un cri,
         Sa strideur qui s'accroît et qui monte,
C'est la feuille ou frémit le frisson de la nuit,
          Ce sont deux rossignols qui s'affrontent,

C'est la suave touffeur d'une rame de pois,
          L'univers larmoyant dans ses cosses,
Le jardin potager où Figaro s'abat
          En grêlons du pupitre et des flûtes.

C'est cela qu'à tout prix retenir veut la nuit
          Dans les fonds ténébreux des baignades
Pour porter une étoile au vivier dans les plis
          De ses paumes mouillées, frissonnantes.

On étouffe, plus plat que les planches sur l'eau
          Et le ciel est enfoui sous une aune.
Il siérait aux étoiles de rire aux éclats,
              Mais quel trou retiré que ce monde !

Boris Pasternak - 1917
Ma soeur la vie et autres poèmes
Poésie Gallimard - 2003

 

poésie russe

 

 


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17 février 2013

LA POÉSIE DANS LE BOUDOIR : Jean Tardieu

 

Étude en DE mineur

 

Le ciel était de nuit
la nuit était de plainte
la plainte était d'espoir.

Les yeux étaient de lèvres
les lèvres étaient d'aube
la source était de neige

Ma vie était de flamme
ma flamme était de fleuve
le fleuve était de bronze

le bronze était d'aiguille
l'aiguille était d'horloge
l'horloge était d'hier :

elle est de maintenant.
Maintenant est de terre
maintenant est de pierre
maintenant est de pluie.

Ma rive est de silence
mes mains sont de feuillage
ma mémoire est d'oubli

Jean Tardieu, Monsieur Monsieur - 1987

van_gogh_nuit_etoilee1

Van Gogh, La nuit étoilée (musée d’Orsay, Paris), 1888

 


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