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Littér'auteurs
27 décembre 2014

LE PETIT CHAPERON ROUGE - Myriam Mallié

LE PETIT CHAPERON ROUGE

Le Petit Chaperon Rouge
Myriam Mallié
Esperluette éditions (15 septembre 2009)
55 pages

 

 

Myriam Mallié ne lit pas les contes de la même manière que la plupart d’entre nous. Là où je me suis plutôt attardée sur le rôle du Loup et celui du Chasseur – c’est-à-dire sur les représentations symboliques et le rôle de l’homme dans sa relation avec une fillette – l’auteure, elle, analyse avec pertinence la fonction féminine. Elle crée une triangulation entre l’enfant, sa mère, et la mère de sa mère (c’est plus sous cet angle-là qu’elle considère la grand-mère). Elle s’attarde aussi sur la filiation : La grand-mère est donc aussi mère. La mère est donc aussi fille. La fille est donc aussi petite-fille. C’est cette entrée qui m’a intéressée dans la lecture de l’ouvrage de Myriam Mallié. Elle dit que c’est dans une ancienne version nivernaise du conte qu’elle a trouvé la matière à conduire ainsi sa réflexion : Les filles y marchent là où la vie les invite à marcher, rencontrent qui elles doivent rencontrer, se mesurent à qui elles doivent se mesurer, avant de rejoindre la communauté des femmes – et des hommes bien entendu – et d’y prendre leur place.

Selon elle, cohabitent dans le conte six positions féminines, et seulement une masculine (le Loup).

Après avoir aussi dressé la carte géographique (symbolique, elle aussi) des lieux de vie, elle peut alors définir l’espace de l’entre-deux, de l’intervalle, de la création : la forêt. La forêt, qui enivre ceux qui la traversent de sensations excitantes (un peu exaltantes ?), la maison du Loup. Avec, en ligne de fuite, la rivière.

C’est dans ce cadre humain, relationnel, spatial que va se jouer, se nouer et se dénouer la tragédie. Une tragédie en … rouge. Le rouge c’est la vie, le sang chaud qui court dans les veines, la joie et le rire, les joues comme des pommes quand on a couru, le jeu à en perdre le souffle, la beauté aussi […]. Le rouge c’est une force. C’est la vie du sang, tant qu’il court invisible dans les fins tuyaux du corps. S’ils viennent à se rompre, tout ce rouge se répand sur le sol, s’assombrit, et c’est la mort qui s’y faufile.

Myriam Mallié va alors reconstruire le conte. Pas le revisiter, pas le relire, le reconstruire. Il y sera question de dévoration. Dans le conte traditionnel, c’est la peur d’être dévoré ; ici, c’est encore autre chose. Mais je n’en dirai pas davantage.

J’ai aimé ce petit recueil qui ouvre une brèche dans la lecture du texte. D’autres s’y sont collés aussi, les psychanalystes notamment. Et chacun, selon sa sensibilité, a interprété l’histoire. Non seulement Myriam Mallié en propose l’exégèse, mais elle ouvre le champ à une version beaucoup plus féminine – féministe peut-être – qui prend sens dans un chemin de vie très actuel. Mais n’est-ce pas là le rôle d’un conte ?


Mina et Marilyne (ici et ) nous offrent jusqu’au 4 janvier une quinzaine « conte ». Je sais aussi que Mina met à l’honneur les Éditions Esperluette que j’ai découvertes, récemment, au salon « L’autre livre », aux Blancs Manteaux à Paris, en novembre.

Et maintenant, je file voir l'avis de Mina sur cet ouvrage ; elle l'a publié aujourd'hui ici.

 

Ma modeste participation à l’entreprise de Mina qui nous invite à découvrir les Éditions Esperluette (clic)

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23 décembre 2014

LA MORT DE GILGAMESH - Myriam Mallié

La-mort-de-Gilgamesh-1

La mort de Gilgamesh
Myriam Mallié
Photographies de Nina Houzel
Esperluette éditions (2 février 2005)
154 pages

Il était une fois. Il a été une fois, plutôt.

Gilgamesh.

Dont l’épopée fut écrite en trois mille quatre cents vers, et reprise un nombre incalculable de fois entre la fin du deuxième millénaire avant Jésus-Christ et 250 avant Jésus-Christ. Gilgamesh, peut-être dieu/peut-être homme, roi d’Uruk réputé pour son despotisme, personnage légendaire et mythologique.

Le propos de Myriam Mallié n’est pas de revisiter l’histoire de Gilgamesh dans un roman choral qui réunit au chevet du roi mourant, Sharnat – épouse, amante, prêtresse – et Sînleqe'unnennî – son fidèle scribe -. La chanson de Gilgamesh, Myriam Mallié l’a souventes fois contée. Elle porte ici un regard intime sur les trois protagonistes de son récit, sur leurs relations à eux-mêmes et entre eux. La mort proche oblige au retour à soi.

Sînleqe'unnennî va prendre la parole le premier et donner le ton au sujet de l’ouvrage : une longue réflexion sur la mort, l’amour, la vie. Ce sont trois monologues qui alternent, les voix de trois chants intérieurs qui se succèdent. « Je suis le scribe du roi. Moi qui aime passionnément écrire, je suis vide de mots », pense Sînleqe'unnennî en observant son souverain que la vie quitte lentement. Il regarde aussi Shamat qui assiste Gilgamesh dans ses derniers moments. Et il médite sur la vie de l’une, de l’autre et des deux, ensemble.

Shamat se penche sur sa propre vie : sa vie aux côtés de Gilgamesh. Et lorsqu’il est parti à la quête de l’immortalité, après la disparition d’Endiku, son double, son frère, son ami, sa vie loin de Gilgamesh. Il y est question ici de l’absence, du deuil, de la solitude. « La vie est une succession de départs. Tous intolérables. La résistance du cœur est incalculable ».

Gilgamesh se meurt, lui, l’être qui cherchait le secret d’une vie sans fin. Il revoit son parcours, ses excès, son orgueil, son outrecuidance. « Ma marche était rageuse. Mes pieds frappaient durement le sol. […] Je marchais avec une exaltation pleine de colère et de ressentiment ».

Trois soliloques.

Qui mènent à l’unisson aux mêmes questionnements.

En filigrane, le mystère des mots : la parole, l’écriture.

« Et moi, simple scribe, qui m’a donné ce pouvoir d’écrire les signes de la parole ? »

« Les animaux ont des langages, l’homme a la parole. L’homme est la forme qu’a choisie la parole pour exister »

« L’écriture est au dehors de nous. La parole est dedans »

« Les mots indociles, vivants, débordants, inutiles, je les écartais comme des mouches d’une main agacée. Mon ventre, et mes mains décidaient de mes actions et de mes choix. Pas les mots »

« L’écriture est un apprivoisement, une lutte parfois sauvage pour la tenir là, au plus près de soi »

Sînleqe'unnennî, le scribe, apprendra à Shamat, la prêtresse veuve, à graver les tablettes pour [qu’elle voit sa] douleur en quelque sorte sortir [d’elle] prendre chair ailleurs que dans [sa] chair. Sînleqe'unnennî transcrira la geste de son roi, glorifiera ses hauts faits, insculpera sa géhenne.

Sînleqe'unnennî qui sait que « la vie ne sert qu’à une chose : apprendre à perdre, à accepter ».

Une œuvre qui donne à méditer sur les grandes questions de l’humanité, a écrit François Emmanuel, écrivain concitoyen de Myriam Mallié.

 

Maryline et Mina nous offrent jusqu’au 4 janvier une quinzaine « conte ». Je sais aussi que Mina met à l’honneur les Éditions Esperluette que j’ai découvertes, récemment, au salon « L’autre livre », aux Blancs Manteaux à Paris, en novembre.

Alors, d’une pierre deux coups :

Un « cadeau » de fin d’année, que je dédie à ces deux sympathiques et attachantes complices que sont Mina & Marilyne (ici et ).

Ma modeste participation à l’entreprise de Mina qui nous invite à découvrir les Éditions Esperluette (clic)

23 décembre 2014

PETITS OISEAUX - Yôko Ogawa

PETITS OISEAUX

Petits oiseaux
Yôko Ogawa
Traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle
Actes Sud, 03 septembre 2014
228 pages

 

 

Drôles d’oiseaux que ces deux frères inséparables. Drôle de cage que cette bulle dans laquelle ils vivent. Drôles de pépiements que le « pawpaw » dont ils usent pour communiquer entre eux.

Yôko Ogawa aborde dans ce roman, paru en rentrée littéraire de l’automne 2014, la fraternité et la différence. La vie et la mort, l’amour et l’amitié, la peur et la sérénité, les voyages immobiles, traversent l’existence de ces enfants devenus hommes, puis vieillards, dans un microcosme tiré au cordeau pour qu’aucun imprévu ne vienne perturber l’aîné des deux, réfugié dans un monde que seul son cadet semble comprendre et accepter dans sa complexité primitive.

Un monde de rituels, simples, quelque peu superstitieux et psychotiques. Un monde doux peuplé de gazouillis d’oiseaux, de regards complices, d’enfants, de friandises, de sons, de souvenirs effrangés.

Un monde qui cristallise en quelques pages celui que nous habitons, sans que nous en prenions conscience. Tout est là, condensé dans un récit poétique et subtil qu’il faut écouter en même temps que lire.

Un beau roman de cette auteure japonaise, qui m’a parlé de la fugacité du temps et de la permanence de la vie.

 

« Il avait ramassé les cristaux de mots qui s’étaient échappés du gazouillis des oiseaux »

« Les gens qui lisent des livres ne posent pas des questions superflues, ils sont paisibles »

« Il comprend la différence entre une oreille essayant d’entendre quelque chose d’important et une oreille ordinaire qui ne s’en soucie pas »

 

PM

C’est grâce à l’opération « Les Matchs de la Rentrée Littéraires 2014 », organisée par PriceMinister qu’il m’a été donné la chance de découvrir l’écriture de Yôko Ogawa. Sa bibliographie, dense, me fait de l’œil. Fort probable que « Le petit joueur d’échecs », paru en 2013, va venir rejoindre ces Petits Oiseaux qui m’ont été offerts. 

21 décembre 2014

LES AVENTURES IMPROBABLES DE PETER ET HERMAN - Delphine Jacquot

COUVERTURE

Les aventures improbables de Peter et Herman
Delphine Jacquot
Les fourms rouges (18 octobre 2013)
64 pages (10,2 x 1,3 x 25,8 cm)

Un espace vacant, au pied du sapin, entre une figurine-de-Sp*derman, une-console-de-jeux, une poupée-B*rbie, un camion-de-pompier, une dinette-pour-faire-comme-maman et une mallette-de-bricolage-pour-faire-comme-papa ? Une librairie ouverte jusqu’à minuit, le 24 décembre ?

Alors, vite, offrez un voyage : 25 escales d’un tour du monde hallucinant, rocambolesque et cocasse en compagnie de Peter et Herman, deux compères aventuriers, un peu british, juste ce qu’il faut. Peter, la Taupe et Herman, l’Échassier, l’un et l’autre affublés d’exotiques chapeaux et vêtements d’explorateurs.

MAPPEMONDE

Ils partent de Paris, tout feu tout flamme, à califourchon sur un avion aux couleurs de la France, et déjà la tête dans les nuages. Et tout au long de leur périple, de Bruxelles à Buenos Aires, en passant par Moscou, Tiébélé (au Burkina Faso), Uluru (en Australie), Machu Picchu (au Pérou), ils entraînent le lecteur dans d’extravagantes rencontres et d’improbables aventures, extraites toutefois de faits réels : les pyramides à Gizeh, les manchots en Terre Adélie, les kangourous en Australie, l’église Saint Sophie à Istanbul…

JAPON

Delphine Jacquot, signe à la fois le texte plein d’humour et les illustrations de ce magnifique petit carnet de voyage, publié par la maison d’éditions Les fourmis rouges, et pour lequel elle a été récompensée par le Grand Prix de l’Illustration 2014. Au fil des pages de l’album, elle nous transporte dans un monde très coloré aux détails foisonnants, que l’on dirait emprunté au Douanier Rousseau.

Ce livre au format inhabituel, à l’italienne, est juste une merveille.

21 décembre 2014

Voeux

2014

Meilleurs bœufs

dit le pâtre

Meilleurs deux

dit le matheux

Meilleurs feux

dit l’amoureux

Meilleurs gueux

dit le hère

Meilleurs jeux

dit l’enfant

Meilleurs meuhs

dit la vache

Meilleurs nœuds

dit le marin

Meilleurs peus

dit l’ascète

Meilleurs queux

dit le Maître

Meilleurs vœux

dit celui qui n’a rien d’autre à faire.

 

Paul Fournel

Écrivain, poète, auteur dramatique, Paul Fournel est entré à l’Oulipo en 1972, son mémoire de maîtrise portant sur Raymond Queneau. Il appartient à cette deuxième génération d’oulipiens, cooptés du vivant de Queneau, et occupe le poste de secrétaire définitivement provisoire. Auteur du premier livre consacré à l’Oulipo, Clefs pour la littérature potentielle, spécialiste de Guignol, Paul Fournel a aussi été éditeur, et dirigé les éditions Ramsay, puis Seghers de 1987 à 1992. Beaucoup de ses livres ont été couronnés de prix littéraires  : Bourse Del Duca, Goncourt de la nouvelle, Renaudot des lycées, etc. Il est, depuis Mai 2004, Président de l’Oulipo.

 


Une pierre deux coups, en ce dimanche de prélude aux festivités de fin d'une année et de l'entrée dans une nouvelle. 

Un clin d'oeil à ces dimanches poétiques que j'honore parfois, sans régularité, mais que j'aime, parce que la poésie dit au delà de l'évènementiel, qu'elle est universelle, et qu'elle ne date jamais dans les messages qu'elle transmet.

Et un clin d'oeil pour un concours que PriceMinister (pour savoir de quoi il s'agit, c'est ici) organise pour récompenser un bloggeur (trois pour tout dire) s'il est sélectionné pour "le plus beau des sapins", ou "le plus fun", ou le plus « je n’ai pas de sapin mais je veux participer". Ce sont les termes. Un sapin, cette année ? DOUZE... une petite forêt...

Alors il me fait plaisir (et désir) de participer. Et comme je dois choisir - pour le cas peu probable où je serais distinguée - un cadeau dans la limite de 300 €, voici ce qu'il me plairait de voir au pied de l'un de ces sapins que j'ai composés en chocolat (noir, lait, blanc, caramel, praliné) et qui ont décoré la table de Noël à Nice, le 25 décembre.

montre

Une montre connectée (réf ici)

 

superSapin

 

 

 

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20 décembre 2014

Noël, pour les PLUMES D'ASPHODÈLE

Je ne sais plus si l’emballage de cette papillote était orange ou verdâtre. La friandise ne m’avait pas emballé, c’est le mot. Boutade un peu douteuse, certes, mais la plus appropriée à la situation, c’est sûr. Je ne sais plus à quelle invitation j’avais répondu. En tout cas, il m’avait fallu bien du courage, ce soir-là, pour sortir de la torpeur de mes trois cent soixante-quatre nuits d’insomnie. Je ne sais plus dans quel quartier je suis allé traîner ma fatigue.

 

Certains se réjouiraient de n’avoir à travailler qu’une nuit par an ; mais que savent-ils de ma crainte que le chauffage n’ait pas été éteint dans la cheminée dans laquelle j’allais m’engouffrer ? Qu’un cannibale, gueule grande ouverte, ne m’attende à l’arrivée ? Qu’une castillane en mantille et caraco ne m’accueille avec son ustensile à inhalation parce qu’elle prétend que je ronfle trop fort ? Qu’une fuite incompressible ne vide les conduits des radiateurs ? Savent-ils seulement, ceux qui m’envient pour mes trois cent soixante-quatre jours de RTT annuels, que le progrès me contraint à me faufiler dans les tuyauteries des maisons pour parvenir à remplir cette mission inéluctable qui m’est assignée chaque année ? J’ai même dû suivre une formation complémentaire pour apprendre à m’adapter aux nouvelles technologies. Et quand je m’en suis tiré à l’examen final, vous pouvez croire que ma réussite m’a fait crier victoire !

 

Mais je digresse, là ! J’extravague.

 

À la réflexion, je ne sais plus non plus si les illuminations dans le ciel provenaient des étoiles ou des flocons qui tombaient dru, cette nuit-là.

 

Bébé père noël

Parce que la veille de cette nuit-là, pour moi fut un émerveillement : une journée d’attente à la maternité pour assister à la naissance de mon enfant. Quel apaisement après toutes ses années de désir et d’espérance ! La quintessence du bonheur !

 

Alors vous comprendrez sans peine que la démesure des agapes, que les balthazars pétillants, que les étrennes que les humains ont échangées cette nuit-là, que la couleur des sucreries qui m’attendaient près des sapins n’avaient guère d’importance pour moi !

 

Je suis devenu PÈRE !

 


Et voici ma participation aux "Plumes d'Asphodèle", dernière édition 2014. Elle avait organisé une double collecte et de son chapeau sont sorties deux listes, que nous avions le droit de mêler, démêler... J'ai pris tout le package :

ASPHODELE

Insomnie, torpeur, flocon, inéluctable, agapes, fuite, cheminée, démesure, verdâtre, orange, mantille, victoire, illumination, attente, invitation, emballer,  courage, chauffage, réussite, enfant, parole, quartier, quintessence, quelconque, fatigue, ronfler, étoile, cannibale, balthazar, réflexion, emballage, crainte, papillote, caraco, se réjouir, émerveillement, désir, étrennes, apaisement, inhalation, examen, maternité, mot.

1 décembre 2014

QUATRE ANS

mon garcon 2

Neige

     Quatre ans

 

Hiver

     Quatre ans

 

Nuit

     Quatre ans

 

« Je me déchirais en deux. Malgré tout, il fallait vivre. Il fallait que je marche moi aussi, en moi, le plus loin possible, pour y trouver comment ne pas mourir »

 

Marche

     Quatre ans

 

Loin

    Quatre ans

 

Mourir

     Quatre ans

 

« La vie est une succession de départs. Tous intolérables. La résistance du cœur est incalculable »

 

Départ

    Quatre ans

 

Intolérable

     Quatre ans

 

Cœur

     Quatre ans

 

« Le temps s’en est allé, l’espace s’en est allé…

Mais toi non plus tu ne peux venir m’aider »

 

Temps

     Quatre ans

 

Espace

     Quatre ans

 

Aider

     Quatre ans

 

« Avec une plainte indicible

Les heures vont s’écouler »

 

Plainte

     Quatre ans

 

Heures

    Quatre ans

 

S’écouler

     Quatre ans

 

« Tu laissas entrer la terrible visiteuse

Et, avec elle, restas en tête à tête.

Tu n’es plus. Autour tout se tait,

Tout fait silence sur ta vie triste et sublime »

 

     QUATRE ANS

 


Merci à Anna Akhmatova et Myriam Mallié .

Elles t’ont aussi offert leurs mots et leurs émotions.

 

Mon Garçon Parti Depuis Quatre Ans,

 

Je ne peux que te dire

Combien ton absence

Est insupportable

Effroyable.

Si je suis là

Pour te l’écrire

C’est parce que je t’ai fait la promesse

De continuer à vivre sans toi.

Et cette promesse,

Comme je peux

Comme je dois

Comme tu veux

Je la tiens.

Je t’aime Pierre.

Jusqu’au bout de ma route.

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