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Littér'auteurs
31 juillet 2014

JEAN JAURÈS EST ASSASSINÉ

POURQUOI ONT-ILS TUÉ JAURÈS ?

 

 

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19 juillet 2014

LES PLUMES DU SILENCE CHEZ ASPHODÈLE

le loup et l'agneau

Parmi les mots récoltés par Asphodèle, celui qui a immédiatement attiré mon attention - allez savoir pourquoi - c'est "agneau". Et la fable de Jean de La Fontaine m'a immédiatement trotté dans la tête. Alors, pourquoi pas remonter aux sources ? J'ai pris plaisir à pasticher les deux fables originales en y insérant les mots de la collecte : 

essentiel – réserve – regard – musique – félicité – observer – minute – nuit – agneau- son – muet – apaiser – méditation – angoissant – justesse – jacaranda - jouer

Et voici ce que ça donne : 

 

LE LOUP ET L’AGNEAU – Un pastiche de la fable d’Ésope

 

Un loup, observant un agneau qui buvait avec félicité à une rivière bordée de jacarandas, voulut alléguer un prétexte spécieux pour le dévorer. C’est pourquoi, bien qu’il fût lui-même en amont, il l’accusa de troubler sa réserve d’eau, de l’empêcher de la boire et d’en entendre la musique. L’agneau, cherchant à l’apaiser et croyant qu’il jouait, répondit qu’il ne buvait que du bout des lèvres, et que d’ailleurs, étant à l’aval, il ne pouvait troubler l’eau à l’amont. Le loup, ayant manqué son effet angoissant, reprit : « Une minute, jeune effronté, l’an passé, une nuit, tu as insulté mon père. — Je n’étais pas même né à cette époque, » répondit l’agneau. Alors, sans un regard, le loup reprit : « Quelle que soit ta facilité à te justifier, je ne t’en mangerai pas moins. » Le petit animal en devint muet d’effroi et aucun son ne put lui échapper lorsque le loup l’emporta.
Cette méditation pleine de justesse montre qu’auprès des gens décidés à faire le mal la plus essentielle défense reste sans effet.

LE LOUP ET L’AGNEAU – La fable d’Ésope

Un loup, voyant un agneau qui buvait à une rivière, voulut alléguer un prétexte spécieux pour le dévorer. C’est pourquoi, bien qu’il fût lui-même en amont, il l’accusa de troubler l’eau et de l’empêcher de boire. L’agneau répondit qu’il ne buvait que du bout des lèvres, et que d’ailleurs, étant à l’aval, il ne pouvait troubler l’eau à l’amont. Le loup, ayant manqué son effet, reprit : « Mais l’an passé tu as insulté mon père. — Je n’étais pas même né à cette époque, » répondit l’agneau. Alors le loup reprit : « Quelle que soit ta facilité à te justifier, je ne t’en mangerai pas moins. »

Cette fable montre qu’auprès des gens décidés à faire le mal la plus juste défense reste sans effet.

 

LE LOUP ET L’AGNEAU – Un pastiche de la fable de Phèdre

 

Un loup et un agneau étaient venus au même ruisseau, pour apaiser leur soif sous les jacarandas. Le loup se tenait en amont et l'agneau plus loin en aval. Alors excité par son gosier avide, le brigand invoqua un sujet de dispute. « Pourquoi, lui dit-il, le regard enflammé, as-tu troublé mon eau en la buvant ? » Le mouton sortit de sa réserve et observa avec justesse : « Comment puis-je, loup, je te prie, faire ce dont tu te plains, puisque le liquide descend de toi à mes gorgées, pour m’emplir de félicité ? »  L'autre se sentit atteint par la force de la vérité : « Ne joue pas avec mes nerfs. Tu as médit de moi, dit-il, il y a plus de six mois. — Mais je n'étais pas né, répondit l'agneau. — Attends une minute, par Hercule ! Ton père alors a médit de moi, fait-il. Es-tu devenu muet ? Plus un son ne sort de ta bouche ! ». Puis, la nuit venant, il le saisit, le déchire, et lui inflige une mort injuste.
Cette fable essentielle a été écrite à l'intention de ces hommes angoissants qui oppriment les innocents pour des raisons inventées. Puisse un jour un amphion la mettre en musique pour qu’elle devienne méditation.

 

LE LOUP ET L’AGNEAU – La fable de Phèdre 

Un loup et un agneau étaient venus au même ruisseau, poussés par la soif. Le loup se tenait en amont et l'agneau plus loin en aval. Alors excité par son gosier avide, le brigand invoqua un sujet de dispute. « Pourquoi, lui dit-il, as-tu troublé mon eau en la buvant ? » Le mouton répondit avec crainte : « Comment puis-je, loup, je te prie, faire ce dont tu te plains, puisque le liquide descend de toi à mes gorgées ? »  L'autre se sentit atteint par la force de la vérité : « Tu as médit de moi, dit-il, il y a plus de six mois. — Mais je n'étais pas né, répondit l'agneau. — Par Hercule ! ton père alors a médit de moi, fait-il. » Puis, il le saisit, le déchire, et lui inflige une mort injuste.
Cette fable a été écrite à l'intention de ces hommes qui oppriment les innocents pour des raisons inventées.

 

LES PLUMES

Chez Asphodèle (ici) , son texte, et les liens vers ceux des participants : ValentyneDame MauveJacou33MarlaguetteSoène,Modrone-Eeguab , Mind The Gap,. SharonNunziJanick, CériatAlphonsineMartine27Célestine.  Pierrot BâtonMomo. LilouSoleil.

 

5 juillet 2014

LES PLUMES D'ASPHODÈLE : Impossibles retrouvailles

Reviens ! Veux-tu !

« Ma chérie,

Depuis que tu as laissé ceux qui t’aiment dans le désespoir en partant sans un adieu, nous vivons sans joie. Reviens, veux-tu !

Je t’embrasse.

Maman »

Elle ne s’attendait pas à cela, en ouvrant l’enveloppe anonyme qui avait été glissée sous la porte de son appartement. Comment sa mère avait-elle pu retrouver son adresse ? Qui avait été chargé de cette missive ?

Elle reste là, les yeux dans le vague, quand, absurde et dérisoire, une romance, chantée par Tino Rossi dans les années 1900, la submerge : « Reviens ! Veux-tu ! Ton absence a brisé ma vie ! ».

Son grand-père. Elle, petite fille gonflée d’amour. Lorsqu’il entonnait ce refrain avec allégresse, elle sentait des larmes d’inquiétude monter inexorablement. Comme si l’irréparable allait se produire. Elle ne comprenait pas pourquoi cette émotion l’envahissait. Son grand-père non plus. Tout allait bien pourtant ! Les ripailles mettaient en joie la famille réunie pour ces fêtes…


« Reviens ! Veux-tu ! Ton absence a brisé ma vie ! ».
Comme si la lettre, inopportune, de sa mère lui prescrivait de faire un bilan. Elle a froid, soudain. Son grand-père n’est plus. La petite fille a grandi. Grandi dans une révolte qu’elle a vécue intensément, dans une volonté impitoyable de balayer tout ce qui la rendait heureuse.

« Reviens ! Veux-tu ! Ton absence a brisé ma vie ! ».
Cet ami avec lequel elle avait découvert sa féminité, qu’elle avait laissé sur le quai d’une gare, sans un regard en arrière : leur séparation avait été si facile ! Elle avait tourné le dos. Simplement. Sans qu’un mot ne soit échangé.

« Reviens ! Veux-tu ! Ton absence a brisé ma vie ! ».

Non. Ne revoir personne. Sa vie n’a pas de sens.

« Reviens ! Veux-tu ! Ton absence a brisé ma vie ! ».

Au goulot, elle ingurgite le contenu de la bouteille. Dans sa bouche, le cocktail létal…

« Reviens ! Veux-tu ! Ton absence a brisé ma vie ! ».

Elle brise sa vie.



Martine Littér'auteurs - 2014.07.02



LES PLUMES

Les "Plumes" chez Asphodèle, c'est, bimensuellement, écrire. Un plaisir que donner sens aux mots. Cette fois, il s'agissait de : 

ripaille – revoir – s’embrasser – froid – larmes – famille – fête – allégresse – bilan – amour – quai – adieu – joie – ami – séparation – inquiétude – irréparable – intensément 

 

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