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Littér'auteurs
2 novembre 2012

VOYAGES IMMOBILES ; Thomas Vinau

 

Thomas Vinau

"La revue "ficelle" ne publie que ce qui lui plaît et ça ne risque pas de changer. 

Chaque jour, le ciel écrit sa phrase dans les nuages. 
Je dois écrire la mienne..."

 

AUTOPORTRAIT DE THOMAS VINAU


« Écrire c’est se taire » disait Duras, ou plutôt elle l’écrivait. Peut-être commencer par ça.
Ma bouche close. L’esprit comme du vent dans une longue plaine. Une langue pleine.
Les mots qui fouettent l’herbe, qui disparaissent en bourrasque. Qui reviennent. Ma
bouche close et mes yeux ouverts. Mes yeux qui boivent la lumière.
Il y a cinq ou six ans je suis venu m’installer dans le Luberon. Fonder une famille.
Fonder tout court. Ici les gens parlent. Ils parlent fort. Des yeux. Des mains. Même
les taiseux parlent. La lumière également est volubile. L’espace. Le ciel. Je sais
qu’écrire c’est se taire. Rester cet adolescent muet qui comprend que la terre est une
bille sur la tête d’un boiteux. Je sais aussi qu’écrire c’est déborder. Être une tasse d’eau
chaude trop pleine. Déborder de l’infusion de l’espace, de la lumière, de
l’environnement, des autres. Déborder de l’infusion de l’enfance aussi. La sienne.
Celle d’où l’on vient. Toujours. Reste à ne pas se tromper. À ne pas avoir peur de se
taire. Ne pas redouter le silence. Dans des grands gestes de mots et de phrases. Ne pas
rajouter du bruit au bruit. Écrire dans la lucidité d’un murmure. Retourner d’où l’on
vient. Droit. Les yeux bien en face du grand trou de nos vies. Bâtir. Dans nos
balbutiements. Construire. Maçonner des poèmes. Des histoires. Des enfants ….


Alors le poète écrit :

Je veux apprendre à voir, c'est le commencement d'un voyage immobile.

Et encore : 

Le ciel comme un couvercle
la lune comme un bouchon
la vie comme une fenêtre
immobile et ouverte.

"Et le jour vient de naître"

dans l'espace des mots de Thomas, dans son immobilité créatrice, pour accompagner un voyage onirique.

Le blog de l'auteur : ETC-ISTE

Le site des éditions "ficelle"

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2 novembre 2012

LE TRÉSOR DE LA GUERRE D'ESPAGNE ; Serge Pey

Pey

"Héritier de la liberté et du combat de ses pères, tous républicains et résistants, Serge Pey nous offre avec ce Trésor de la guerre d’Espagne un fabuleux kaléidoscope d’histoires vraies. Son écriture porte en elle cette force des grands écrivains telluriques comme Giono ou Faulkner, et parvient à nous rendre présente, comme intimement vécue, l’aventure de ces enfants pris dans la tourmente des guerres et des répressions. Partout on chasse, on traque et on tue l’enfant des révoltes, le fils des opprimés, qui doit pour survivre trouver les ruses de l’animal.
Il y a un tel bonheur de conter chez Pey qu’on ne peut s’empêcher de se délecter de chacun de ces épisodes tragiques ou pathétiques. Rarement une écriture aura rendu avec une telle intensité la mémoire à la vie."

Seize histoires, comme des nouvelles ; seize chapitres d'une même vie, celle "des" enfances de Serge Pey, fils et petit-fils de résistants républicains, anarchistes et communistes. L'écrivain entraîne son lecteur dans l'atmosphère espagnole des années trente à quarante. La guerre civile, la suspicion, la délation, la mort rodent dans chaque page de ce roman, dans chaque ligne, dans chaque mot.

Un cri ! Le cri de celui qui, devenu homme, a conservé intacte la flamme ardente de la révolte. Le cri qui résonne du fond de l'insurrection, de la vaillance. Serge Pey, héritier du combat de ses pères, de ses pairs, témoigne avec passion de la violence de ces années embrasées par la sédition. 

Son premier cri, c'est celui de cet enfant témoin de l'assassinat d'un résistant caché dans une cabane par les soldats et qui ne doit sa vie qu'à son instinct quasi animal. Et, tout au long de ces courts chapitres, l'auteur porte la voix du quotidien cauchemardesque des hommes et des femmes confrontés à la terreur. Mais rien de pathos : c'est la vie qu'il raconte : celle de sa mère qui avertissait les insoumis des dangers selon la manière dont elle étendait son linge. Quand il évoquera ce pan de sa propre histoire, lors de la rencontre-dédicace du 30 octobre à la librairie Lucioles de Vienne, il aura les larmes dans les yeux et dans la voix.

Il ne s'agit pas d'un livre sur l'Histoire de la guerre d'Espagne, il s'agit d'un livre sur l'histoire de ceux qui ont vécu la guerre d'Espagne. Un cri...étourdissant, puissant.

 

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1 novembre 2012

CONSOLATIONS ; Sénèque

En attente de lecture

consolations

"Dominer la souffrance et s'en défendre grâce à la raison et à la parole - en faisant appel à toutes les ressources de la rhétorique - est au centre de la pensée de Sénèque qui rassemble, dans ses Consolations, les grands thèmes de la méditation antique sur la douleur et la mort. Au cours de son exil en Corse ordonné par l'empereur Claude qui l'accuse d'intriguer contre lui, Sénèque adresse à sa mère, Helvia, sous forme de Consolation, une réflexion sur l'exil et sur le bonheur véritable. La seconde Consolation, destinée à Marcia, une femme qui vient de perdre son fils, est une méditation sur le deuil et sur l'ultime recours que peut être la mort face à la tyrannie. Ces deux textes sont un irremplaçable témoignage de l'art avec lequel les Stoïciens savaient affronter la souffrance et la mort."

 

 


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