IL EST DE RETOUR ; Timus Vermes
Il est de retour
Timur Vermes
Éditions Belfond (août 2014)
405 pages
Inénarrables ces quatre cent-cinq pages ! Tellement inénarrables que je n’ai pu arriver à conduire ma lecture jusqu’à sa conclusion. Épilogue, d’ailleurs, que je n’évoquerai pas, puisque je n’ai même pas eu envie de sauter des pages pour connaître la conclusion.
L’intention était bonne pourtant : nombre d’entre nous se demandent comment nos proches ascendants vivraient notre monde actuel. C’est ce qu’a imaginé l’auteur en ramenant Hitler à la vie.
Imaginez : le Führer ressuscite en 2011. Il a conservé tout le fascisme de son idéologie et veut le perpétuer et l’imposer.
Le personnage, hélas bien réel, d’une des plus grandes tragédies historiques et humaines du siècle dernier devient, dans le roman de Timur Vermes, un bouffon malodorant, risée de ceux qu’il rencontre. Tellement ancré dans son rôle de dictateur pétri d’orgueil et de certitude qu’il ne s’aperçoit pas de son obsolescence.
Consternant m’a semblé le scénario de Vermes. Il ancre cet improbable retour (encore heureux… quoi que….) sur la méprise, le quiproquo. Hitler, sûr d’être lui, et d’être ce qu’il a été. Une cohorte de scénaristes, metteurs en scène et autres illusionnistes, qui croyant flairer le buzz, laissent la baderne éructer ses diatribes tout en s’en gaussant.
Il paraît qu’il s’agit d’humour, et que le lectorat de Timur Vermes a applaudi au prodige.
Bien. Je ne fais pas partie du lectorat de Timur Vermes, excepté cette fois, parce que je m’étais portée volontaire pour chroniquer ce roman, à l’invite de Masse Critique de Babelio. C’est fait.
Nous étions complice, Denis le Hibou et moi, pour une lecture commune. Voici, ici, sa chronique... et, je me souviens de nos échanges, elle risque de ne pas être dityrambique non plus !