TANTE HILDA ! Jacques-Rémy Girerd & Benoît Chieux
Tante Hilda !
Jacques-Rémy Girerd & Benoît Chieux
Éditions Flammarion Jeunesse
février 2014, 60 pages
Dans une campagne verdoyante et bigarrée. Tante Hilda a des parents, un papa et une maman un peu extravagants. Tante Hilda est botaniste parce qu’elle aime les fleurs. Tante Hilda a un ami, Michaêl qui l’aide à protéger les fleurs. Tante Hilda habite un paisible petit village, Beaumont-les-Vignes, probablement dans la Drôme, non loin d’Hauterives et du Palais Idéal du facteur Cheval.
Dans la zone industrielle de la grande ville sombre et inquiétante. Un laboratoire secret abrite les expériences du professeur Aldashin et de son assistant Julio Attilio. Le professeur se prénomme Michaël… La directrice, Dolorès. Dolorès dirige les laboratoires DOLO, spécialisés dans la recherche… dont on ne dira pas le nom tout de suite. Vous savez ? La recherche qui vise à rendre les plantes plus productives, plus grandes, étouétou. La recherche qu’il faut faire si on veut gagner beaucoup de sous, mais qu’on se moque des conséquences des trouvailles que l’on fait. D’ailleurs le président de la République, dans cette histoire-là, est dans le coup. Du côté de la ville, pas de celui de la campagne.
Contraste saisissant dans le graphisme, dans l’illustration, dans les couleurs. C’est sûr, c’est évident. Mais ça a le mérite de poser les choses. Ne pas oublier que « la cible » de ce conte écologico-loufoque, c’est de jeunes lecteurs. Et qu’il est probable qu’ils seront davantage attirés par le long métrage de la société de production Folimage qui vient de sortir sur les écrans.
Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux signent des scénarios bien construits, pédagogiques mais pas didactiques, attrayants et édifiants. Qui permettent cependant que naisse la réflexion, que germe le discernement (comme les fleurs, dans les serres de Tante Hilda). De parti-pris, certes, mais comment pourrait-il en être autrement ? L’album qui accompagne le film d’animation explique clairement l’intention de ses auteurs. Les illustrations grossissent volontiers le trait (peut-être un peu trop à mon goût).
En tout cas, « Tante Hilda » prend dignement la suite de ....
et de