PROMESSES, Julia Billet
Promesses
Julia Billet
Éditions Le Muscadier
Collection Place du Marché (ados)
Juin 2013, 64 pages
Quatre enfants habitent ce petit recueil, quatre enfants qui découvrent l’amitié et la font vivre.
Deux nouvelles, courtes. De celles qui peuvent plaire aux lecteurs adolescents, parce qu’elles ne sont pas « prise de tête », mais qu’elles évoquent et donnent sens à quelques unes des importantes questions que l’on se pose à cet âge.
Promesse(s). De rendre pérenne une amitié d’enfants et de la conduire jusqu’à l’adultité.
Déracinement(s) aussi.
Celui de deux garçons, Ankidou et Agostino, dans la première nouvelle, éponyme. Déboussolé, Ankidou, dans la grisaille d’un pays d’accueil qui ne sait guère l’accueillir, malgré de louables efforts. Dérouté par une culture complètement étrangère à la sienne. Mutique, Agostino, qui cache dans un silence obstiné son drame familial. Ils ne parlent pas la même langue. Et pourtant. Ils vont inventer leurs propres codes de communication (qui passera même par l’oralité !) et créer un lien indestructible grâce à une promesse qu’ils honoreront chaque année, jusqu’au bout de leur vie.
Quel est ce « fil invisible » qui lie Sarah et Fred, dans le deuxième texte ? Un fil qui résistera au temps, aux aléas. Un fil si solidement tissé que les deux enfants défieront tous les périls, les incertitudes, pour construire, en union, une harmonie de vie et de passion communes.
Ces deux nouvelles m’ont ravie. Pas de prétention didactique. Un partage, pour que la capacité de penser se développe. Pour que le sens se révèle. Une petite musique qui donne envie de croire que la relation à l’autre, la vraie, celle qui tonifie ceux qui la partagent, est capitale.
Chez Flo, (clic), c’était le mois de la nouvelle. J’ai apporté avec plaisir quelques petits galets (dans ma plaine de Bièvre, la particularité architecturale ce sont les galets « roulés », mêlés au pisé, qui ornementent les façades), quelques galets donc à la mise en lumière d’un genre littéraire pas assez estimé.