MÊME PAS MORT À VIENNE, Patrice Maltaverne
« La revue "ficelle" ne publie que ce qui lui plaît et ça ne risque pas de changer ». Et Vincent Rougier a très certainement bien raison d’affirmer haut et fort sa politique éditoriale et de n’en changer aucun iota. Abonnée depuis plus d’un an à cet opuscule original (Parution bimestrielle. 10x15 cm, in quarto, 32 à 40 pages, textes et dessins originaux. Brochée couture plate. Présentée en enveloppe postale agrémentée d'un timbre d'artiste. Tirage : 250 à 500 exemplaires), je reçois avec plaisir chaque dernier numéro, dont je coupe avec application chaque page, dont je lis chaque auteur avec conviction.
Il vient de me parvenir le n° 114, écrit par Patrice Maltaverne.
« Même pas mort à Vienne », titre-t-il.
Il ne me faut pas dramatiser, je ne suis quand même pas morte en lisant ce texte, mais je me suis ennuyée à mourir. Comment dirais-je ? Un « non-guide » de Vienne. Excusez mon indigence et mon inculture, cher auteur, cher éditeur… je n’ai pas compris, pas pas pas… nada ! C’est pas poétique, c’est pas fantaisiste, c’est même pas drôle. Même que je ne suis quand même pas même pas morte ! Alors, je ne vais pas trop me plaindre.
J’aime que Vincent Rougier, depuis 1995, « tisse patiemment une toile éditoriale digne d’éloges, indifférent aux courants successifs qui agitent le petit monde de la poésie, qu’il édifie une nouvelle forme d’édition située à des années-lumière des entreprises qu’il exècre ». Mais, en l’occurrence, c’est moi qui, ce mois, suis à des années-lumière de ce qu’il a choisi de publier.
Je trouve – mais ça n’est que mon humble avis – que c’est de l’imposture…. À moins que – et c’est tout à fait possible – je sois complètement hermétique à ce genre de prose (ou de "poésie du voyage").