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Littér'auteurs
21 mai 2013

COMME DES TRAINS DANS LA NUIT, Anne Percin

comme-des-trains dans la nuit anne percin

Quatre nouvelles destinées aux adolescents, quatre nouvelles que les adultes ne peuvent qu'apprécier.

Comme des trains dans la nuit, des enfants foncent vers leur adultité, deux par deux. Trois des récits sont à la première personne, dans un langage "délibérément" ado qui m'a, au début, un peu rebutée. À priori, je n'apprécie pas quand les adultes parlent à la manière de... parce que je ne suis jamais sûre que les codes sociaux soient respectés, compris et transmis correctement. Cette petite réserve n'a pas tenu très longtemps. La narration m'a très vite submergée, emportée dans ces mondes "galère" décrits avec réalisme et sensibilité.

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Marco vit dans une ferme, empuantie par le fumier que son père épand, recouvre d'une bâche et laisse chauffer au soleil. Marco a l'impression d'être imprégné de cette pestilence, au point de s'asperger généreusement - très généreusement - de parfum lorsqu'il se rend au LEP qui accueille son désintérêt scolaire, sa démotivation latente et persistante. C'est là qu'il fait la connaissance de Ryan, un ado comme lui, dont le prénom cache l'identité "rebeu". Ces deux-là vont s'engouffrer dans des tribulations plus que pitoyables.

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Tony et Naïma... le lecteur, avec eux, découvre la beauté de la découverte de l'amour. C'est la seule nouvelle paisible de ce recueil...

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Kurt Cobain, du groupe Nirvana, vient de se suicider. Pour ces deux jeunes, c'est le monde qui s'effondre.

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Julien et Christine, cousins que rien ne rapproche. Et pourtant ! Un lourd secret de famille... Nous sommes en 1968.

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Nouvelles destinées aux adolescents, destinées d'adolescents. Des enfants paumés, décalés, meurtris, en détresse.
L'art d'Anne Percin, c'est la chute.
Alors que le monde dans lequels ils évoluent est noir, sordide, nauséabond, alors que ces huit jeunes, de milieux sociaux différents, à des époques différentes, se jettent à corps perdu dans une nuit saumâtre, violente, funeste, c'est un évènement inattendu qui fait basculer leur existence. Un évènement rédempteur, libérateur. Au bout de la nuit... la lumière, la vie, la reviviscence.

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C'est à Anne que je dois le plaisir de cette lecture. C'est chez elle que j'avais puisé cette référence. Son billet ICI

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Commentaires
S
Moi aussi je me suis éloignée de la littérature ado mais le nom d'Anne Percin est mentionné trop souvent pour que je passe à côté. :)
M
C'est là que je rends vraiment compte que j'ai décroché de la littérature ado !
A
Je l'avais découverte avec "Un premier été" et j'avais beaucoup aimé.
A
Je les ai beaucoup appréciées aussi, ces nouvelles.La première en particulier m'a emportée.
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